L’UNSA a analysé les résultats de l’enquête Qualité de Vie au Travail réalisée au premier semestre 2023 par la Direction générale de la CDC.

Décryptage :

La participation à cette dernière enquête sur la QVT est élevée avec un taux de 64,7%. Ce taux est en hausse de 5,1 points par rapport à 2022, montrant ainsi le besoin pour les agents de s’exprimer sur leurs conditions de travail et leurs préoccupations quotidiennes.

Plusieurs chiffres à retenir :

  • Le taux de satisfaction global est de 6,7% ( contre 6,6% en 2022), soit une très légère amélioration du ressenti de la QVT par les agents.
  • le STRESS au travail : les indicateurs se sont dégradés !
    • Sur l’indicateur “Je ressens du stress dans mon travail et cela me gêne”  68,2% ont répondu OUI, ce qui est en augmentation de 8,8 points .
    • 40,8% ont répondu “OUI” sur les items ” épuisement, découragement, stress et colère.

Quelques notes et indicateurs à souligner :

  • Exigences au travailnote en diminution 5,1/10 (contre 5,3 en 2022). Point d’attention sur les exigences au travail.
    • 3,1/10 : note la plus faible “je dois réaliser mon travail très vite”.
    • 3,3 /10 : “mes tâches sont souvent interrompues avant d’être achevées nécessitant de les reprendre plus tard” .
    • 3,3/10 : “mon travail demande de longues périodes de concentration intenses”.
  • Autonomie / Marges de manœuvre : note stable 5,8/10 (contre 5,7 en 2022) donc peu de progression sur cet axe.
    • 4,4/10 : “attendre le travail des collègues ou autres services ralentit souvent mon travail”.
    • 5,7/10 : “je reçois des consignes claires”.
  • Conflit de valeurs / sens du travail : note en hausse 6,7 (contre 6,5 en 2022). En légère progression. Le sens de l’intérêt général est toujours chevillé au corps !
    • 6,9/10 : “dans mon travail j’ai le sentiment de faire quelque chose d’utile”.
    • 6,2/10 : “mon activité professionnelle me permet d’éprouver de la fierté”.
    • 6,8/10 : “j’arrive à concilier vie privée et vie professionnelle”.
  • Rapports sociaux au travail : note de 7,1 (contre 6,9 en 2022). En progression avec globalement des notes qui varient entre 6,7 et 7,4.
    • 7,2/10 : “mon responsable direct se sent concerné par le bien-être des agents de son équipe”.
    • Mention spéciale pour les managers dont l’investissement et le travail pour le collectif sont reconnus. Très bonne note de 7,4/10 pour l’ambiance dans les équipes et également 7,4/10 pour “mon manager direct prête attention à ce que je dis”.
  • Exigences émotionnelles au travail :  8,1/10 (comme en 2022) note stable. Renforcer la prévention (formations) face à des situations de tensions au travail externe ou interne.

Grande disparité des notes qui sont comprises entre 6,9/10 et 9,9/10. Globalement, les agents se sentent “en sécurité” mais certain(e)s éprouvent des difficultés ou font face à des situations de tension difficiles à appréhender.

  • 6,6/10 : “j’ai vécu des situations particulières de tensions avec mes collègues au travail”.
  • 6,1/10 (note relativement faible) : “j’ai été capable de faire face aux situations de tension”.
  • Insécurité de la situation de travail : 5,6/10 (contre 5,3 en 2022). Note en légère hausse qui reflète les difficultés rencontrées par les agents suite aux nombreuses réorganisations. La RH doit renforcer l’accompagnement des agents dans leur parcours professionnel (évolution, formation, mobilité interne, mobilité Groupe).
    • 4,4/10 : “Les changements sont suffisamment anticipés, accompagnés et clairement expliqués”.
    • 4,9 /10 : “j’ai des possibilités d’évolutions professionnelles”.

A regarder direction par direction mais le ressenti des agents est que la mobilité reste un chemin difficile à emprunter.

Participation en hausse, stress au travail, épuisement, accompagnement RH, mobilité …la Direction doit agir avec un plan d’actions adapté pour chaque direction. L’UNSA demande également une réactualisation du plan de prévention des Risques (RPS notamment).


Pour l’UNSA, cette enquête permet de faire la lumière sur un climat global mais les leçons à tirer restent encore à concrétiser. En termes de prévention, le stress au travail doit être analysé en profondeur. Cela impliquerait notamment d’avoir une restitution des résultats par service/unité afin d’identifier les facteurs de stress et d’agir concrètement pour limiter les risques propres à chaque situation.


A  l’UNSA, au niveau national, nous militons pour :

  • Une reconnaissance du burn-out et du bore-out comme maladie professionnelle.
  • Le renforcement de la prévention des risques professionnels notamment à travers une meilleure prise en compte des risques psycho-sociaux et des risques écologiques et climatiques.
  • Une meilleure prise en compte de la parole des salarié(e)s et des agents publics en donnant à la qualité de vie et des conditions de travail une plus grande place dans les négociations et les accords professionnels.