Annoncées en grande pompe par le Directeur général en juillet dernier, les négociations internes sur le “Pouvoir d’achat” piétinent… Tant sur la méthode que sur le fond.

Tout en reconnaissant que l’inflation sera de 5,5% cette année, que l’augmentation du point d’indice est de 3,5% pour les personnels de droit public et de 2,1% pour les privés, la Direction cherche à diviser les catégories de personnel en proposant d’octroyer, ici où là, une petite augmentation de la PFT ou l’attribution de quelques points d’indice en fonction des rémunérations des uns et des autres. Ces mesures sont nettement insuffisantes pour combler la perte de pouvoir d’achat et sont inéquitables face à l’inflation, à la hausse du coût de l’alimentation et énergétique qui touchent tous les personnels, cadres et non cadres.

Côté restauration, la Direction ne propose rien, à part une vague étude en 2023. Côté transport, la DRH propose seulement une augmentation de 10% des frais de transports collectifs (le remboursement de l’abonnement mensuel passerait ainsi de 50 à 60%). Cette mesure exclue le personnel ayant besoin de prendre un véhicule pour aller travailler ou se rendre à une gare.

Après deux séances de négociation, la DRH vient de nouveau les mains vides en proposant quelques mesurettes, alors que toutes les organisations syndicales ont fait des propositions concrètes.

Pour rappel, l’UNSA demande en priorité une mesure générale 2022 pour TOUS les personnels par l’octroi d’une prime de 1000 euros minimum avec une majoration pour les plus faibles rémunérations. Cette mesure est juste et réalisable au regard de la situation financière de la CDC, qui est excellente en termes de résultats !

L’UNSA demande également :

  • une hausse de l’indemnité restauration télétravail à 5 € au lieu de 2,50 € (sans plafond) et la possibilité en 2023 de percevoir des tickets restaurants
  • une prime “carburant” de 200 euros pour tous comme les textes gouvernementaux l’autorisent

Pour l’UNSA, il faut mettre en place des mesures simples et lisibles et non une usine à gaz comme celle proposée actuellement par la DRH.

D’autres leviers existent en interne, comme la hausse de 1% de tous les taux de PVO ou une hausse généralisée de la PFT pour les publics et l’attribution de points pour les privés. Pourtant, curieusement la Direction écarte ces propositions d’office, alors qu’elle a toute latitude pour le faire !

L’UNSA n’acceptera pas un accord au rabais qui écarte plus de 50% des personnels et qui n’est même pas à la hauteur de la prime Macron 2021, alors que ce dernier vient de monter le plafond à 6 000 euros pour les entreprises ou secteurs financiers qui le peuvent.


La Direction générale veut-elle vraiment un accord en 2022 ?! Nous en doutons fortement à ce stade ! D’autant qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion et qu’il est urgent que la Direction générale nomme un DRH au sein de la CDC.