Alors que la négociation sur le pouvoir d’achat avec la Direction générale est au point mort depuis 2 semaines et qu’Éric Lombard refuse le compromis proposé par l’intersyndicale CGT – CFDT – UNSA – SNUP, la DRH vient de publier un flash info n°582 avec des informations tronquées sur les augmentations proposées dans le cadre de la négociation interne.  La Direction mélange « dispositions réglementaires » (mesure Fonction publique de hausse du point d’indice de 3,5% au 1er juillet 2022 pour les publics et par parallélisme de 2,1% pour les privés) et « mesures internes » financées sur le budget de la CDC.

Alors que l’inflation 2022 sera certainement supérieure à 5,5% (chiffre arrêté par la DRH dans le cadre de cette négociation), la réalité est que la Direction ne propose véritablement qu’une augmentation de 0.35% au titre de 2022. En effet, elle propose +1.4% à compter du 1er octobre. C’est donc 1.4% sur 1 trimestre et non sur 4 trimestres.

  • Rémunération de 35 000€ : (35 000€ x 1.4%) / 4 = 122.50€ soit 122.5/35 000 = 0.35%
  • Rémunération de 70 000€ : (70 000€ x 1.4%) / 4 = 245€ soit 245/70 000 = 0.35%
  • Rémunération de 100 000€ : (100 000€ x 1.4%) / 4 = 350€ soit 350/100 000 = 0.35%

Nous sommes bien loin des 3.5% annoncés dans le flash info.

De plus, l’intersyndicale CGT-CFDT-UNSA-SNUP avait demandé une application de l’ensemble des mesures au 1er juillet pour permettre un effet de rattrapage sur 2022 et une équité entre les 3 statuts.

Concernant la Prime de Partage de la valeur (Prime Macron) :

La proposition est de 1250€ pour les plus basses rémunérations contre 1000€ l’an passé. En 2021, le gouvernement proposait 2000€ et pour cette année une multiplication par 3, soit 6000€. La CDC ne suit ni les directives gouvernementales de multiplier par 3, ni n’atteint le minimum demandé par l’intersyndicale (2000€). Ce n’est donc qu’une amélioration de 250€ par rapport à l’année dernière.

Par ailleurs, par l’effet des tranches proposées, la proposition exclut nombre de nos collègues de cette prime, considérant certainement que l’inflation ne touche qu’une partie de la population. Pour rappel, l’intersyndicale demande 500€ pour tous et une augmentation pouvant aller jusqu’à 2000€ pour les plus bas salaires.

En cette période de renouvellement de son mandat, Eric Lombard refuse de demander à la Commission de surveillance un budget supplémentaire pour répondre favorablement aux propositions de l’intersyndicale. De ce fait, la DRH n’a aucune marge de manœuvre pour négocier avec les représentants du personnel et n’a d’autre choix que de faire un tour de magie avec les chiffres en raisonnant en année pleine et en intégrant les mesures légales Fonction publique.

En l’état, ces propositions sont inacceptables, d’autant que la CDC au regard de ses résultats peut financer sans aucun problème les demandes portées par l’intersyndicale.

Dans le domaine salarial, le Directeur général a tout pouvoir, par arrêté, pour décider des augmentations qu’il souhaite octroyer à ses personnels. Qu’il ne compte pas sur nous pour accepter des mesures au rabais qui entérinent une baisse de pouvoir d’achat pour tous les personnels de l’Etablissement public. Fait unique en ce genre dans notre Etablissement qui a plus de 200 ans d’existence, la DRH envoie un flash-info aux agents avant de soumettre le projet à la consultation des représentants du personnel au Comité Unique de l’Etablissement Public (CUEP).


Vous pouvez compter sur l’intersyndicale CGT – CFDT – UNSA – SNUP pour vous défendre !