Après deux réunions de NAO (Négociations Annuelles Obligatoires), la Direction est arrivée le 21 novembre 2023 — pour la troisième et dernière réunion  — avec des propositions qui, pour la grande majorité d’entre elles, paraissent « hors sol » :

L’UNSA demandait l’attribution de points d’indice au personnel de droit privé au 1er janvier 2024 au même titre que pour les agents publics et elle avait signé, à ce titre, l’accord relatif aux mesures d’accompagnement face à l’inflation.  
La Direction propose l’attribution de 4 points pour tous. Ces 4 points apportent près de 350 € annuels de complément de rémunération de façon pérenne. L’UNSA se félicite donc de la signature de l’accord qui doit permettre aux salariés de bénéficier de cette proposition.  
L’UNSA demandait une hausse conséquente à 80 000 points de l’enveloppe globale dédiée aux avancements annuels.  
La Direction propose une enveloppe de 2 % pour les augmentations individuelles (soit un peu plus de 40 000 points) et 0,6 % pour les bas salaires (soit environ 3 000 points).   Ces très faibles enveloppes vont conduire à une forte augmentation de la GERI et des montants associés en septembre 2024. A ce jour, l’inflation sur 4 années glissantes est de l’ordre de 12,60 % quand la valeur du point n’a augmenté que de 4,6 % sur la même période. Les augmentations individuelles ont vocation à reconnaître l’acquisition d’expérience et de compétences professionnelles. L’UNSA ne peut décemment accepter que la reconnaissance du travail des agents soit une variable d’ajustement ; et une telle décorrélation des rémunérations de l’Établissement public avec la réalité économique est inaudible.  
L’UNSA demandait un nombre de points plus important pour le supplément familial.  
La proposition de la Direction est de travailler sur la définition de leviers d’accompagnement financier des familles monoparentales lors de la révision de l’accord relatif à la qualité de vie au travail au 1er semestre 2024   A ce stade, cette proposition hypothétique — dont on ne peut appréhender le résultat — n’est pas de nature à nous satisfaire, d’autant qu’elle ne porte que sur les familles monoparentales.  
L’UNSA demandait l’attribution de points supplémentaires en fonction de l’ancienneté  
La Direction précise que l’ancienneté n’est pas un sujet sur lequel la CDC a à intervenir de manière volontaire compte tenu du niveau de fidélisation des personnels actuels.   Au regard des départs constatés, l’attractivité tout comme la fidélisation sont des enjeux majeurs. Il est loin, le temps où les agents venaient uniquement pour le prestige de l’Établissement et les missions d’intérêt général.   
L’UNSA demandait la poursuite active d’une politique concrète visant l’égalité réelle en matière de rémunération et de carrières entre les femmes et les hommes.  
La Direction propose la poursuite des mesures visant à supprimer les écarts de rémunération et à offrir des déroulements de carrière équivalents entre les femmes et les hommes, suivant 3 axes : Renforcer la détection et la correction des écarts constatés de rémunération individuelle à poste ou caractéristiques comparables, Déployer des outils favorisant l’équité dès l’embauche et aux différentes étapes du parcours professionnel, Former, et sensibiliser aux enjeux d’écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. L’UNSA attendra le bilan pour voir si les engagements pris par la Direction ont été tenus ; car sur ce sujet comme beaucoup d’autres, les RH développent des concepts qui ont du mal à se concrétiser…  
L’UNSA demandait l’élargissement des Prêts MSG aux résidences secondaires liées au télétravail.  
La Direction se déclare favorable à l’accès aux prêts immobiliers pour l’acquisition d’un second lieu de résidence utilisé dans le cadre du télétravail. Cette mesure serait négociée lors de la révision de l’accord relatif à la qualité de vie au travail, au 1er semestre 2024.   Comme pour le supplément familial, c’est une proposition dont l’UNSA attendra la réalisation concrète.  
En ce qui concerne le télétravail, l’UNSA demandait la suppression du plafond d’indemnisation et l’attribution de tickets restaurant qui pourraient aussi être utilisés pour régler l’AGR.  
Après avoir entrouvert cette possibilité, la Direction fait machine arrière et évoque désormais une réflexion sur la restauration collective.   L’UNSA continuera de défendre celles et ceux qui ont recours au télétravail, et qui se voient supporter les coûts dont l’employeur CDC fait l’économie.  

Dès la première réunion, la Direction avait écarté toute évolution de la valeur du point, et ce malgré la demande unanime des organisations syndicales représentatives UNSA, CFDT et CGC. La faiblesse des propositions actuelles va conduire — pour la douzième année consécutive — à ce que l’UNSA ne signe pas cette NAO totalement déconnectée des réalités économiques de chacune et chacun.  


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