David Blé, permanent UNSA à la CDC, a désormais en charge des mandats européens, en complément de son activité syndicale à la CDC.
En effet, depuis le début 2024, il a rejoint le secteur Europe et International de l’UNSA, pôle désormais composé de 6 personnes (3 femmes et 3 hommes), dont 3 permanents à temps complet sur ces sujets.
Depuis le printemps 2024, David Blé est dorénavant :
- Suppléant de la représentante UNSA au CESE Européen (Comité Economique et Social européen) à Bruxelles.
Il siège d’ores et déjà régulièrement à la Commission SOC (Emploi, Affaires sociales et Citoyenneté) et il participe à des groupes de travail spécifiques dont celui en cours, qui s’intitule « Garantir pour tous un équilibre entre vie professionnelle et vie privée basé sur les besoins : comment des conditions de travail flexibles et adéquates peuvent soutenir la solidarité intergénérationnelle et l’autonomisation des femmes »… vaste sujet d’actualité, non seulement en France mais aussi partout en Europe.
Le CESE européen est composé par tiers de représentants des salariés, représentants du patronat et représentants de la société civile. Son rôle est de communiquer aux institutions responsables des décisions de l’Union Européenne, les avis des représentants de la vie économique et sociale. Sa mission est d’amender (corriger/compléter) en amont les projets de directives européenne (lois européennes) avant leur adoption définitive, conjointement par la Commission européenne (gouvernement européen) et le Parlement européen (députés européens). Elle nécessite un travail de fond et de fourmi en arrière-plan, mais se révèle un véritable aiguillon pour une réelle prise en compte de la « vraie vie » des citoyens.
- Représentant de l’UNSA au Comité “Négociation collective et salaires” du syndicat européen CES (Confédération Européenne des Syndicats).
Il s’agit là de faire le point plusieurs fois par an, et par comité thématique et/ou fonctionnel, sur la vie économique, sociale et sociétale de chacun des pays européens.
A ce titre, les points d’actualité du Comité « Négociation collectives et salaires » concernent tout d’abord la vigilance à avoir sur l’application de la directive sur les salaires minimums, mais aussi divers sujets tels que la réduction du temps de travail, les conditions de travail, l’équilibre vie professionnelle/vie privée …. Les pays les plus avancés sur un sujet ne le sont pas forcément sur d’autres. Les « luttes », les expériences, les avancées des représentants du personnel méritent d’être partagées. Etant précisé que nombre de grandes entreprises sont de plus en plus actives sur un plan européen, de sorte que les sujets sont communs et les enjeux également ; le partage d’éventuelles tactiques de contournement des lois protectrices permet de les identifier, de les anticiper et autant que possible, de les éviter.
Ces activités complémentaires au niveau européen sont à la fois riches de rencontres et d’échanges avec tous ceux qui se veulent constructifs et progressistes.
Pour autant, l’ouverture à l’échange et au débat ne doit pas masquer la solidité des convictions et l’appétence à défendre le monde du travail dans sa diversité (cadres, non-cadres, salariés, indépendants, intérimaires, stagiaires…).
En cette période, où prospèrent à la fois le libéralisme ambiant et la montée des mouvements discriminants et xénophobes européens, il serait très facile de ne laisser que peu de place aux progrès sociaux et aux libertés individuelles en Europe et dans le monde.
Il s’agit donc, pour les représentants du personnel, d’être ouverts et constructifs tout en restant vigilants et combatifs, quand par exemple, la Grèce (pays Européen) ouvre cet été la voie, pour certaines catégories professionnelles, à la semaine de 6 jours et/ou de 48 heures.
Alors oui, l’action syndicale qu’elle soit au niveau d’une entreprise, d’un pays, de l’Europe ou même au niveau international, c’est pour chacun et à tous les niveaux, ici et maintenant.
