Au beau milieu de l’été 2018 la direction de la Banque des territoires (BDT) décide, sans consulter les principaux concernés, de réunir l’ensemble de sa DSI à Austerlitz. On ne connaîtra sûrement jamais vraiment la genèse de cette surprenante idée mais en revanche on en connait aujourd’hui les conséquences dont témoigne le livre d’or des doléances (ou RSST pour les initiés) qui n’en finit pas de se noircir….

Pressé de répondre au souhait de la BDT, le secrétariat général s’est empressé de trouver une solution d’hébergement. N’ayant pas assez de place au sein de l’archipel Austerlitz, il décide de faire confiance à WeWork, une startup Américaine de coworking fraîchement débarquée en France (2016).

 Puis les mauvais points s’enchaînent:

  • Gestion calamiteuse du déménagement géré sans aucune forme de considération pour les agents. 
  • Nombreuses visites et alertes du CSSCT nécessaires afin de rendre les conditions de travail des agents acceptables.
  • Impact négatif de ce déménagement sur plusieurs projets SI avec l’éloignement forcé des métiers.

Mais au-delà de ce déménagement en faisant le choix de WeWork, le secrétariat général a fait aussi le choix de ne pas maîtriser l’environnement de travail de ses agents.

On mesure aujourd’hui ce risque à la lecture de cet article faisant état sur le continent Américain de cabines téléphoniques WeWork contaminées par une substance cancérigène.

Le personnel a t-il été exposé ? Nous n’en savons rien et nous avons demandé en urgence à l’inspection du travail de traiter le sujet. Nous ne cédons ni à la panique ni au catastrophisme mais nous soulignons un nouvelle fois la mauvaise idée de déléguer la gestion de notre environnement de travail à un tiers qui n’a pas forcément les mêmes exigences que nous.

Outre l’aspect santé des agents, il y a aussi le sujet de la santé financière de WeWork pour le moins délicate. Qu’adviendra-t-il pour les agents si WeWork stoppe ses activités ? A-t-on prévu ce risque ? Est-il couvert ? Ce sont une partie des questions qui seront posées à la direction lors du prochain CSSCT Ile-de-France.

Pour l’UNSA, ni les réorganisations, ni les objectifs économiques du SGG ne doivent remettre en question de près ou de loin l’obligation légale de protection physique et psychique de son personnel.