L’UNSA continue de s’engager aux côtés des agents de la Caisse des Dépôts à Bordeaux pour garantir une réorganisation de la Direction des Politiques Sociales (DPS) qui soit cohérente, transparente et respectueuse des attentes des agents. Lors du Comité Local Unique (CLU) de Bordeaux, nous avons porté une voix forte et constructive pour exprimer nos attentes et nos préoccupations et celles des agents.
Une abstention réfléchie sur la déclinaison opérationnelle Bordelaise
Lors du CUEP du 31 janvier dernier, nous avons voté “pour” le projet de réorganisation de la DPS en soulignant plusieurs points de vigilance. En toute cohérence, nous avons également validé les arrêtés permettant de décliner cette organisation le 13 février. Cependant, nous avons choisi de nous abstenir lors de la consultation sur la mise en œuvre à Bordeaux.
Pourquoi cette abstention ?
- Un manque de transparence des organigrammes : Nous avons regretté l’absence des organigrammes allant sous le niveau RU, ce qui limite la visibilité sur la composition des équipes et les fonctions des agents.
- Une communication insuffisante : Les agents doivent être informés de manière claire et directe sur leur affectation future. Il n’est pas acceptable qu’ils l’apprennent lors d’une simple visite d’un futur responsable de département, sans cadre formel.
- Une incompréhension globale de la réorganisation : Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les gains opérationnels réels de cette réorganisation, ainsi que sur la pertinence du regroupement d’activités sans liens fonctionnels évidents. La répartition des allocations de moyens interroge.
- Des craintes légitimes sur la mutualisation et la spécialisation particulièrement à la Direction des Retraites : vives inquiétudes concernant les effets d’une éventuelle mutualisation, des conditions et de l’organisation des formations adaptées et les conséquences en termes de conditions de travail.
- Un accompagnement des agents à renforcer : Certains agents arrivent seuls, ou à quelques-uns, avec leur activité dans de nouvelles unités, d’autres occupent des postes créés temporairement pour la transformation. Nous demandons un suivi spécifique pour ces situations sensibles.
- Un manque de visibilité sur les conditions de mobilité : Les agents doivent être pleinement informés des impacts de leur mobilité ou changement de poste sur leur rémunération (référentiel mobilité, NBI, PVO,…) et leurs conditions de travail

Votes : abstention UNSA, CFDT, CFE-CGC ; contre : CGT
Un vote contre la création de la direction de site à Bordeaux
L’UNSA a choisi de voter contre la déclinaison de la création de la direction de site de Bordeaux, à la différence d’Angers, où le dialogue social est bien plus nourri. Nos raisons sont multiples :
- Un dialogue social local insuffisant : Depuis 2,5 ans, nous dénonçons une gestion du dialogue social marquée par des esquives, des non-réponses et un manque de concertation réelle.
- Une présentation trop macro et incomplète : Si des efforts ont été faits pour présenter la réorganisation dans son ensemble, des zones d’ombre demeurent.
- Des décisions prises sans réelle consultation : Le projet de dissolution de la CAO (Cellule d’Appui Opérationnelle), décidé en catimini, sans concertation préalable, illustre un manque de transparence inquiétant.
- Des orientations stratégiques préoccupantes : L’externalisation progressive de certaines missions, notamment dans le service des flux, soulève des interrogations légitimes sur les emplois et les conditions de travail.
- Un manque de clarté sur l’impact organisationnel :Le rattachement de certains postes, comme celui du chauffeur, reste flou et nécessite un ajustement en cohérence avec l’activité.
- Des opportunités de carrière insuffisamment développées : L’UNSA souscrit à l’idée de renforcer la notion de bassin d’emploi et de faciliter la mobilité inter-directions, comme annoncé par la direction. Toutefois, nous insistons sur la nécessité de concrétiser cet engagement par le développement de nouveaux mandats, en ouvrant davantage de fiches de poste sur les sites hors Paris, afin d’offrir de réelles perspectives professionnelles aux agents et favoriser la diversification des activités locales.

Votes : abstention CFE-CGC ; contre : UNSA, CFDT, CGT
L’UNSA exige des engagements concrets
Nous demandons des garanties précises sur plusieurs points essentiels :
- Un dialogue social renouvelé et renforcé : Nous exigeons un approfondissement du dialogue social à Bordeaux, avec des échanges réguliers et constructifs sur les sujets sensibles.
- Un engagement fort sur la communication interne : Les agents doivent être informés de manière transparente et détaillée sur leurs affectations et les conséquences de la réorganisation sur leur activité.
- Le respect strict des accords signés : Les dispositifs liés à l’ARTT, la QVCT, la NBI et la PVO doivent être appliqués sans restriction.
- Une prise en compte réelle des inquiétudes des agents : Notamment pour ceux impactés par la mutualisation et la spécialisation des fonctions.
- Des garanties relatives au déroulement des carrières et aux perspectives d’évolution professionnelle : Les travaux conduits sur les postes d’ARS, d’ARU et d’AGG doivent être partagés, ils ne sont pas sans impact sur les périmètres d’activité et de responsabilité, de charge de travail ainsi que sur les parcours et perspectives professionnelles.
- Une clarification des perspectives de carrière : Nous demandons des engagements sur les promotions, les mobilités et les évolutions de postes.
L’UNSA poursuivra son action pour défendre les droits et intérêts des agents. Nous continuerons à exiger des engagements fermes de la direction pour garantir une réorganisation réellement bénéfique pour tous. Nous ne nous contenterons pas de promesses, nous voulons des actes !