Moins de points de contact de la Poste en milieu rural : une mauvaise nouvelle !


Lors du congrès de l’association des maires ruraux de France, la Poste a annoncé la diminution d’un tiers de la dotation de financement du contrat de présence postale dès 2024.

Des agences postales de proximité risquent de disparaître, faute de financement.

L’UNSA Fonction Publique dénonce ce mauvais coup porté aux services publics de proximité.

Le contrat de présence postale territoriale est une convention entre l’État, la Poste et l’association des maires de France, destinée à maintenir un service de proximité postal, qu’il concerne le courrier ou les services bancaires.

Il permet le maintien d’un point de contact de proximité, à la place d’un bureau de poste, dans les territoires fragilisés (Outre-mer, quartiers prioritaires, territoires ruraux ou de montagne).

Ainsi, 97 % des Français sont à moins de 5 kilomètres ou 20 minutes en voiture d’un des 17 000 points de contact.

Annoncé par la Poste, mais décidé à Bercy, le gel dès 2024 de 50 M€ sur les 174 M€ annuels, va diminuer les moyens nécessaires au fonctionnement des agences postales, entraînant la possible fermeture de certaines d’entre elles.

Pour les usagers les plus fragiles, c’est une fois de plus les éloigner des services publics essentiels de proximité.

L’UNSA Fonction Publique dénonce ce mauvais coup porté aux usagers du service public.

Elle soutient sa fédération UNSA Postes dans son combat pour maintenir ce service public essentiel au plus près des usagers.

L’UNSA Groupe CDC s’inquiète des décisions gouvernementales qui risquent également de ternir l’image de la Caisse des Dépôts (CDC), actionnaire majoritaire de la Poste.

Alors que la CDC n’a aucun pouvoir sur les décisions de l’État !


Transformation du modèle social : bonne ou mauvaise nouvelle ?


Après avoir changé en partie son modèle économique, la Poste change également son modèle social en se dotant d’instances de droit privé (CSE) à la place des instances publiques (Comités techniques et CHSCT).

Les emplois publics ne représentent plus que 28 % des effectifs ; 72 % des emplois sont désormais occupés par des salariés de droit privé.

L’UNSA s’interroge sur les prochaines étapes envisagées par l’Etat, mais aussi par l’actionnaire majoritaire, la CDC.

D’autant que la Poste n’entre pas dans le périmètre du CMIC et que les représentants du personnel du Groupe CDC ne sont jamais consultés sur ces évolutions ou celles à venir.


L’UNSA continuera de se battre pour que la Poste continue d’incarner un service public présent sur tout le territoire