Lors du CUEP (Comité Unique de l’Etablissement Public) du 25 octobre dernier, l’intersyndicale CGT – CFDT – UNSA – SNUP a quitté l’instance pour marquer sa désapprobation face à une négociation tronquée depuis des semaines entre la DRH et les organisations syndicales représentatives. Seule la CFE/CGC est restée siéger avec Eric Lombard.

En effet, après avoir envoyé des propositions communes il y a plus de 15 jours sur la base d’un compromis possible pour signer rapidement un accord permettant de limiter les dégâts causés par l’inflation (+ 5,5% en 2022), l’intersyndicale n’a jamais eu de réponse favorable à ses demandes. Pire, la DRH a publié un flash info en direction de tous les personnels sur les mesures qu’elle compte appliquer au titre de 2022, mais aussi 2023, alors qu’il y a de fortes probabilités que l’inflation continue d’être forte en 2023.

L’intersyndicale a reformulé devant le Directeur général ses 3 demandes, à savoir :

  • une augmentation minimum de 3,5% sur la PFT et 3,5% sur les points d’indice avec effet rétroactif au 1er juillet 2022,
  • une Prime de Partage de la Valeur (PPV) a minima de 2 000 € pour les plus bas revenus et allant à 500€ pour les plus hauts,
  • une prise en charge à 80% de l’abonnement transport dès la signature éventuelle de l’accord.

L’intersyndicale a essuyé un nouveau refus, cette fois-ci, du Directeur général qui ne dispose pas de marge budgétaire ! Et pour cause, Eric Lombard refuse de demander un budget rectificatif à la Commission de surveillance.

Les salariés, contractuels et fonctionnaires de la CDC vont donc subir une forte baisse de leur pouvoir d’achat dûe à un manque de volonté d’Éric Lombard de porter devant la Commission de surveillance les propositions d’accord de l’intersyndicale. C’est tout à fait inacceptable, d’autant que la CDC a réalisé en 2021 d’excellents résultats et que l’année 2022 sera également une année exceptionnelle.

Si la CDC ne peut satisfaire les demandes portées par l’intersyndicale, notamment sur la Prime de Partage de la Valeur (Prime Macron), quel employeur en France pourra le faire ?

Nous sommes très loin du discours et des écrits d’Éric Lombard de cet été sur la redistribution et le partage des bénéfices avec les salariés !

Face à cette mascarade de négociation, la Direction générale a désormais 2 solutions :

  • Appliquer les mesures annoncées dans le flash info RH n°582. Dans le domaine salarial, le Directeur général a tout pouvoir pour arrêter des décisions !
  • Reprendre des négociations en novembre avec l’arrivée de la nouvelle DRH, madame Aurélie Robineau-Israël, à condition d’avoir un budget pour les mener !

Quoi qu’il en soit, cette négociation est un véritable échec pour la Direction générale qui n’a pas su saisir l’opportunité que lui offrait 4 organisations sur 5 et représentant 93% du personnel, de contractualiser un accord en cette période de renouvellement de son mandat. Mais peut-être ne souhaitait-il pas tout simplement d’accord !



L’UNSA, qui est à l’initiative de l’intersyndicale, continuera d’agir avec la CFDT, la CGT et le SNUP pour obtenir des augmentations de salaires pour TOUS les personnels publics et privés de la CDC.