Des zones d’ombre sur l’épargne salariale


L’UNSA est intervenue lors de la réunion du Comité Unique de l’Établissement Public (CUEP) du 2 octobre 2024 pour exprimer ses préoccupations concernant les projets d’avenants relatifs aux plans d’épargne salariale (PEE et PERECO), dans le cadre du changement de prestataire.

A la suite de l’appel d’offres lancé cet été, Amundi ESR a été sélectionné, en partenariat avec La Banque Postale Asset Management (LBPAM) et La Financière de l’Échiquier.

Cependant, cette décision a été prise unilatéralement par la Direction générale de la Caisse des Dépôts, sans concertation préalable avec les organisations syndicales, ce que l’UNSA déplore fortement.

Informée tardivement des changements, l’UNSA considère que de nombreuses zones d’ombre demeurent…


Des réponses tardives et incomplètes


Après une première réunion le 17 septembre pour présenter les nouveaux acteurs et le calendrier associé, de nombreuses questions restent encore aujourd’hui sans réponse.

L’UNSA a soulevé 12 points critiques dans un courrier adressé à la DRH le 24 septembre dernier, portant notamment sur la gestion des frais, l’abondement, et d’autres détails essentiels au bon fonctionnement des dispositifs d’épargne salariale.

Bien que certaines réponses aient été apportées, notamment sur la réduction des frais de gestion et la baisse des frais annexes après le départ à la retraite, ces éléments positifs sont contrebalancés par des inquiétudes majeures non résolues, telles que l’abondement Employeur, qui ne serait simultané avec le versement des agents qu’en cas d’avance de trésorerie, (l’étude de faisabilité est repoussée au premier semestre 2025).


Des divergences persistantes


L’UNSA estime que cette question de l’abondement est cruciale pour les agents et ne peut accepter le principe d’un décalage de versement, qui risquerait de rendre illisible le dispositif, en plus de créer une régression par rapport à la situation actuelle.

De plus, l’arrêt des prélèvements sur salaire pourrait freiner les versements volontaires, et donc réduire l’abondement.

A noter par ailleurs que la Direction impose le transfert des avoirs actuels des agents et des retraités de la Caisse des Dépôts vers AMUNDI, sans même leur demander leur accord.

Face à ces incertitudes et ce passage en force, l’UNSA a proposé de proroger le contrat actuel avec Epsens jusqu’à la fin de l’année 2025, afin de mettre en place les ajustements nécessaires dans de bonnes conditions.

La Direction a refusé de répondre favorablement à cette demande !


Une grille d’abondement complexe


Enfin, l’UNSA a rappelé sa demande d’obtenir une grille d’abondement simple et lisible, avec un seul taux de 300 % et un plafond global unique pour le PEE et le PERECO.

Cependant, la Direction générale a préféré maintenir une grille complexe à quatre tranches dégressives, complexifiant encore davantage la compréhension du dispositif pour les agents.

Pour toutes ces raisons, l’UNSA s’est prononcée « contre » les projets d’avenants présentés à l’occasion de cette instance.



Les votes CUEP :

Pour (6 voix) : CFDT – CFE/CGC

Contre (9 voix) : UNSA – CGT – SNUP