Le Directeur des politiques sociales, Michel Yahiel, a présenté en CUEP (Comité Unique de l’Etablissement Public) en décembre 2021, deux dossiers DPS :

  • les perspectives d’évolution de la Direction de la Formation professionnelle et des Compétences (DFPC)
  • et un point d’information sur la Direction de la Stratégie Client (DSC).

Vous trouverez ci-dessous l’avis de l’UNSA sur ces deux dossiers.




DFPC : la réorganisation perpétuelle atteint ses limites.


L’UNSA approuve l’ambition de développement de la DFPC, comme de l’ensemble de la DPS, par l’accueil de nouveaux mandats et de nouvelles activités. Ces projets sont créateurs d’emploi et contribuent à la pérennité des sites DPS et offrent des carrières à nos collègues les plus précaires.

37 postes supplémentaires seront créés d’ici fin 2022 et une vingtaine de plus fin 2023. Ces postes seront pourvus prioritairement par la mobilité interne et la pérennisation de collègues en CDP ou intérimaires déjà présents dans les services, ce qui est une demande de l’UNSA.

Toutefois, l’UNSA a rappelé les réserves posées par les CSSCT. En effet, depuis sa création, la DFPC connait une croissance exponentielle et vit au rythme d’un mouvement de réorganisation perpétuelle. Nous avons maintenant suffisamment l’expérience de la mise en œuvre accélérée de nouvelles missions pour ne plus nous laisser surprendre. La croissance de l’activité, les calendriers contraints, les enjeux politiques et stratégiques, ne justifient ni la précipitation, ni la mise sous pression constante des agents.

Pour garantir la qualité de vie au travail de tous, l’UNSA insiste sur l’accompagnement de ces évolutions par tous les moyens possibles, l’anticipation sur les besoins en ETP, le recours à tous les outils disponibles pour faciliter les réorganisations, la prévention des risques psycho-sociaux, le partage de dossiers complets et concrets en CSSCT et en CLU. 

En réponse à l’interpellation de l’UNSA en instance, Michel Yahiel s’est engagé formellement sur tous ces points.  L’UNSA prend acte de cet engagement avec confiance mais vigilance.

C’est pourquoi, malgré nos réserves, l’UNSA en responsabilité, s’est prononcée pour le projet de développement de la DPS, pour l’emploi à la caisse des dépôts, pour l’avenir des personnels comme pour le succès de nos missions d’intérêt général.




DSC : l’acculturation ne se décrète pas, elle se construit.


La préfiguration est achevée, elle a dessiné certaines orientations mais ce sont maintenant des chantiers conséquents qui démarrent. L’UNSA insiste sur ce point, ce n’est que le début de la mise en œuvre de la nouvelle DSC.

L’enjeu de ce projet est de permettre à la DPS de mieux répondre à ses mandants, notamment par une amélioration continue de la relation client dans une DSC multicanale, multi-fonds et multisites, qu’il ne faudra pas rendre multi-complexe.

Les objectifs et l’organisation cible sont clairs. En revanche, la place et l’évolution des métiers au sein de la DSC restent en questionnement. Tout particulièrement, le quotidien des téléconseillers, la valorisation de leur position de premier contact de la CDC pour un interlocuteur extérieur, l’enrichissement de leur quotidien, l’attractivité de leur métier et leur fidélisation sont au cœur des difficultés identifiées. Les solutions apportées à ces questions seront le moteur de la réussite de ce projet et la qualité de vie au travail sera une des clés principales de ce dossier.

Difficile de parler de la DSC sans évoquer le travail multisite entre Angers et Bordeaux, c’est nouveau à cette échelle, les deux centres d’appels préexistants ont chacun leur propre histoire, leur fonds gérés, leurs pratiques, leur planification.

A ce stade, un travail conséquent de pédagogie et d’accompagnement reste à faire. L’acculturation ne se décrète pas, elle se construit.

L’organisation du temps de travail constitue un point d’achoppement d’importance qui conditionnera la réussite de ce projet.

Les téléconseillers des deux sites bordelais et angevins rythment leurs journées sous les règles de deux EIS différents, aucun ne souhaite en changer. La Direction ne passera pas cet écueil en supprimant d’autorité l’EIS spécifique d’Angers. L’UNSA considère qu’il ne faut pas confondre « pénibilité du travail » avec « contraintes horaires », les deux sujets ne se traitent pas de la même façon.

  • Porter un casque ou répondre à des appels plusieurs heures par jour est pénible : cela se traite par une moindre exposition aux risques, par des temps de répits dans la journée, par des pauses, par une activité diversifiée, par un suivi médical des éventuels troubles auditifs.
  • La contrainte horaire, quant à elle, est une réalité imposée par nos mandants, notamment par les COG : c’est une forme d’astreinte propre à ce métier, c’est une contrainte qui n’est pas supportée par les autres services de la DPS.

L’UNSA ne connait que 2 possibilités de compenser une contrainte particulière : soit une compensation en temps, soit une compensation indemnitaire, l’une n’excluant pas l’autre.

A ce stade des discussions, la question des EIS est noyée dans la négociation du droit à la déconnexion. C’est une stratégie pour faire disparaitre les EIS spécifiques.

L’UNSA demande quel signal la Direction veut envoyer aux personnels essentiels que sont les téléconseillers : une marque d’autorité ou une marque d’attention et de reconnaissance ?




Vous pouvez compter sur l’UNSA pour défendre vos droits !