Lors du CUEP (Comité Unique de l’Etablissement Public) du 9 avril 2025, la Direction a présenté l’Index 2023.

Si l’indice global de l’égalité professionnelle atteint une note de 92/100, niveau que l’on peut qualifier de satisfaisant et de stable depuis plusieurs années, l’UNSA regrette que ce score fasse référence à l’année 2023, et non à 2024. Cette temporalité limite en effet l’analyse de l’impact des actions engagées dans le cadre de l’Accord Égalité professionnelle signé en 2022, dont les effets sur l’année écoulée ne peuvent encore être pleinement mesurés.

Mais au-delà de cette limite méthodologique, une lecture plus fine de l’Index révèle des points de blocage particulièrement préoccupants, notamment sur deux critères majeurs : les écarts de rémunération et la présence du genre sous-représenté parmi les dix plus hautes rémunérations.


Écarts de rémunération : des inégalités toujours marquées et qui s’aggravent avec l’âge


La note attribuée au critère des écarts de rémunération reste figée à 37/40. L’UNSA l’a déjà souligné à plusieurs reprises : ces écarts demeurent significatifs au détriment des femmes, en particulier dans les grades d’attaché, chez les contractuels de catégorie A et les Directeurs d’étude. Plus inquiétant encore, ces inégalités tendent à se creuser avec l’âge, touchant de manière disproportionnée les agentes de plus de 50 ans.

C’est pourquoi l’UNSA a demandé, lors de la présentation de l’Index en Commission RSE, la réalisation d’une étude par cohorte. Cette analyse permettrait de suivre l’évolution des rémunérations au sein d’un même grade (Directeurs d’étude, fonctionnaires de catégorie A, etc.) pour identifier précisément les causes de ces écarts. En comparant notamment les attributions de la PFT entre femmes et hommes lors des évaluations annuelles, ou encore les trajectoires de mobilité, cette étude serait un outil indispensable pour repérer les moments de “décrochage” dans les parcours des femmes et mettre en place des mesures correctrices ciblées.


Sous-représentation des femmes parmi les plus hautes rémunérations : une progression encore trop lente


Autre point noir de cet Index : la sous-représentation persistante des femmes parmi les 10 plus hautes rémunérations. Avec une note de seulement 5/10, ce critère traduit une réalité préoccupante. Certes, une troisième femme intègre cette liste, mais cela reste largement insuffisant au regard de la proportion globale de femmes dans l’établissement (62 %).

Cette situation met en lumière les freins structurels auxquels les femmes continuent de se heurter pour accéder aux postes les plus stratégiques, synonymes des plus hautes responsabilités et des rémunérations les plus élevées. Il est impératif que des mesures concrètes et ambitieuses soient mises en œuvre pour assurer une représentation équilibrée au sommet de l’organigramme.


L’UNSA appelle à des actions immédiates et structurantes.


Malgré un indice global stable, l’Index 2023 masque des inégalités profondes et persistantes. L’UNSA demande donc avec insistance :

  • La réalisation de l’étude par cohorte, notamment pour les grades les plus impactés et les agentes de plus de 50 ans, conformément aux engagements pris dans l’accord Égalité professionnelle de 2022.
  • La mise en œuvre de mesures fortes pour garantir une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes parmi les plus hautes rémunérations.

L’égalité professionnelle ne peut se satisfaire de résultats globalement corrects : elle exige un engagement résolu, des analyses fines, et surtout des actions correctrices concrètes et mesurables.


Vous pouvez compter sur l’UNSA pour défendre l’égalité femme-homme !