En cette année électorale, il n’y a pas que les politiques (voire les organisations syndicales !) qui y vont de leurs déclarations et autres promesses. La Direction déploie beaucoup d’énergie et nous bombarde de communications et messages empreints de paradoxes proches du « faites ce que je dis, pas ce que je fais » !

Deux illustrations récentes :

Malheureusement, entre l’affichage et la réalité, il y a un certain décalage !

L’index égalité professionnelle Femmes – Hommes de l’Etablissement public se situe à 92/100 pour 2020, comme en 2019. Score certes honorable si on le compare à la moyenne nationale à 86/100, mais en deçà de ce qu’on pourrait attendre d’un établissement comme le nôtre qui se targue de zéro discrimination ! Pas d’amélioration pour le critère prépondérant « écart de rémunération femmes-hommes » qui stagne à 37/40.

A noter également que là où l’on attendrait l’exemple (et même l’exemplarité), c’est-à-dire l’égalité des rémunérations de notre direction et haut encadrement, la régression persiste avec 2 femmes uniquement parmi les 10 plus hautes rémunérations, avec le navrant constat qu’après avoir obtenu un 10/10 pour ce critère « part des femmes parmi les 10 plus hautes rémunérations » avec 4 femmes en 2017, aucun correctif n’a été apporté depuis ! Pénalité donc qui nous vaut ce statu quo au niveau de l’index, qui rappelons-le, avait atteint pour le 1er exercice du genre pour l’année 2017 l’honorable note de 97/100 !

Peut mieux faire donc, d’autant plus que la Direction a la main !

Comment fonctionne l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes ?

La loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018, entrée en vigueur en 2019 a instauré un index permettant de mesurer sur 100 points l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet outil, destiné aux entreprises d’au moins 50 salariés, s’articule autour de cinq critères :

  • L’écart de rémunération femmes-hommes (40 points) ;
  • L’écart dans les augmentations annuelles (20 points) ;
  • L’écart dans les promotions (15 points) ;
  • Les augmentations au retour de congé maternité (15 points) ;
  • La part des femmes dans les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise (10 points).

Du côté des seniors, idem ! La lecture de l’article sur NEXT consacré à la signature par notre DRH d’ « un acte d’engagement » (sic) sur la place des plus de 50 ans en entreprise, « La CDC s’engage pour la non-discrimination liée à l’âge » nous laisse quelque peu perplexes.

Nous sommes ravis que notre DRH ait enfin mesuré la discrimination avérée que subissent les seniors, et ce dès 50 ans, malgré toute l’ « attention » et autres recommandations censées leur être accordées dans les accords et guides managériaux ces dernières années. Mais néanmoins fort déçus – c’est un euphémisme – par l’absence d’engagement en matière de non-discrimination en termes de rémunération. Quand on connaît les écarts défavorables observés lors des avancements, promotions et primes par rapport à ceux accordés à l’effectif des moins de 50 ans, que l’UNSA pointe et dénonce chaque année, comment interpréter cet « oubli » fâcheux de l’équité de traitement et de rémunération, pourtant essentiel, élémentaire ?! De belles paroles et intentions encore une fois que contredisent les faits, ça ne coûte en l’espèce pas grand-chose, l’habituel affichage de façade derrière lequel s’abrite la Direction.

Comme à l’UNSA nous pratiquons l’optimisme autant que faire se peut, tout comme la persévérance, nous avons cependant l’espoir que grâce aux excellents, voire spectaculaires résultats 2021 de la CDC que doit annoncer notre DG fin mars, nos dirigeants trouveront les moyens de leurs généreuses ambitions en redistribuant, équitablement, à l’ensemble des personnels, femmes/hommes, publics/privés, jeunes/séniors ce à quoi non seulement ils ont contribué et conséquemment ce qui leur est dû, sachant que tous sont touchés par l’inflation galopante de ces derniers mois, insuffisamment compensée par nos dirigeants qui ne cessent de rogner sur les enveloppes budgétaires, PVO, avancements etc…



L’UNSA préfère juger les actes aux paroles !