L’UNSA a voté contre le projet de « lignes directrices de gestion en matière de promotion et de valorisation des parcours professionnels à la CDC » lors du CUEP du 23 juillet 2020.

À la suite de la suppression de la compétence des CAP en matière de promotion/avancement au niveau de la Fonction publique, la DRH de la CDC a décidé de mettre en place des Lignes Directrices de Gestion (LDG).

Nous avons eu plusieurs réunions de concertation avec la DRH, lors desquelles l’UNSA a fait des propositions concrètes et réalistes. Malheureusement la DRH est restée inflexible à nos principales demandes.

Lors des réunions, l’UNSA revendiquait les points suivants :

Associer les organisations syndicales dans la procédure de promotion en amont. Cette association aurait pu être réalisée, tout en respectant la loi de transformation de la Fonction publique de 2019, par la transmission des documents lors des campagnes de promotion et par la tenue de réunions ad-hoc.

Point refusé par la DRH.

Travailler sur l’importance de l’EPA, des rôles du manager et du conseiller RH. L’EPA ne doit pas être une simple démarche administrative réalisée par le manager et le conseiller RH ni une simple « chambre d’enregistrement ».

La DRH a fait un effort et a réalisé un travail d’identification des critères majeurs pouvant être retenus pour les promotions/avancements. En revanche, la pondération n’étant pas claire, voire absente, il sera très compliqué à objectiver. Ainsi, 2 agents ayant chacun 5 des critères sur la manière de servir existants mais seulement 2 en commun, comment expliquer qu’un des agents soit promu et l’autre pas. Au-delà des 2 critères communs, comment départager chacun de leurs trois critères propres ?

Créer, d’une part des passerelles au niveau de l’Etablissement public mais également du Groupe, et d’autre part des bassins d’emplois, notamment pour les Directions régionales.

Nous regrettons depuis des années que cette volonté affichée ne soit pas amplifiée faute d’une réelle volonté sur le terrain.

Donner les moyens au conseiller syndical de jouer son rôle, et d’être une valeur ajoutée au dispositif.

Le conseiller syndical sera certes mis en place, c’est la loi. Cependant, ses moyens d’action seront très limités. Par exemple, et c’est pourtant là l’essentiel du travail, le conseiller syndical n’aura pas de possibilité de comparer le dossier soutenu et défendu avec les autres dossiers retenus alors qu’avec la pondération des critères, cela devrait être la base du travail de ce nouveau conseiller syndical.

Dans un souci d’harmonisation, nous regrettons aussi l’absence d’un conseiller syndical pour nos collègues de statut privé.


Finalement, ce projet de lignes directrices promotion/avancement, retirant toutes les prérogatives aux organisations syndicales, est tout simplement inacceptable.


La déception et le ressentiment des agents seront grands :

  • Pour les fonctionnaires car il restera uniquement un simulacre de conseiller syndical, qui existera sans avoir les moyens d’exercer ses missions.
  • Pour les salariés de droit privé, il y avait déjà très peu de transparence et d’explication de promotion mais alors là il y en aura encore moins… En effet, il sera encore plus compliqué et plus long d’obtenir une promotion.

C’est vraiment dommage d’être passé à côté de cette opportunité qui, au-delà d’une nouvelle harmonisation public-privé, aurait pu permettre à la CDC d’être précurseur et ambitieuse sur ce sujet, oh combien important, des promotions/avancements.

Depuis un an, la DRH a perdu en initiative et en créativité et manque complètement de souplesse en faisant des copier-coller des textes Fonction publique.


Votes CUEP du 23 juillet 2020 

Contre : UNSA – CGT – CFDT – SNUP

Ne prend pas part au vote : la CGC !?