Lors du dernier CUEP (Comité Unique de l’Établissement Public) du 09 octobre 2025, l’Index Égalité Professionnelle, qui obtient le score de 92/100 pour l’année 2024, a fait l’objet d’un point d’information auprès des organisations syndicales. L’UNSA salue cette publication pour l’année N-1 et non plus pour N-2, une avancée permettant une évaluation plus actuelle et précise de l’égalité professionnelle à la CDC.


Cependant, derrière ce score honorable se cachent des inégalités persistantes qu’il est urgent de corriger :


  • Si l’UNSA salue l’alignement du calendrier, nous regrettons vivement la stagnation du score depuis 2020. Cette absence de progression démontre clairement que les mesures mises en place jusqu’à présent n’ont pas permis de corriger les inégalités, notamment en matière de rémunération. L’UNSA a exigé des actions plus ambitieuses pour atteindre, voire dépasser, l’objectif de 95/100 fixé par la CDC pour les prochaines années.
  • La sous-représentation des femmes parmi les 10 plus hautes rémunérations est particulièrement préoccupante : seulement 3 femmes pour 10 postes, dans un établissement où elles représentent pourtant 62 % des effectifs. Cette situation est d’autant plus inacceptable que les femmes sont majoritaires au Comex.  Sur ce point la Direction s’est engagée à ce qu’une quatrième femme intègre ce palmarès dès l’an prochain, permettant ainsi à l’index d’augmenter de 5 points.
  • L’UNSA déplore également que la CDC n’ait pas adopté le critère plus pertinent utilisé par la fonction publique : le taux d’agents du sexe sous-représenté parmi les 10 % les mieux rémunérés occupant les emplois de l’encadrement supérieur. Ce critère, plus large que les seules 10 plus hautes rémunérations, offre une vision plus représentative des inégalités. Nous avons exigé son intégration à l’Index pour une évaluation plus juste, sans réponse de la Direction.
  • Les écarts de rémunération en défaveur des femmes sont particulièrement marqués pour les niveaux de qualification supérieurs et les tranches d’âge les plus élevées. Ces écarts se creusent dès 40 ans, ce qui est inacceptable. L’UNSA a réitéré sa demande d’une analyse approfondie sur les populations les plus pénalisées et d’une correction systématique de ces écarts grâce à l’enveloppe prévue à cet effet et qui à ce jour n’est pas complètement consommée.
  • Si nous notons positivement que 100 % des femmes sont augmentées au retour de leur congé maternité, ces augmentations doivent se poursuivre dans la durée. Or, les chiffres tendent à prouver le contraire. Nous avons demandé avec insistance les résultats de l’étude lancée par la DRH en partenariat avec les équipes du professeur L’HORTY sur les pénalités salariales en lien avec la parentalité.

En conclusion, malgré un score de l’Index satisfaisant, l’UNSA déplore la persistance d’inégalités, notamment salariales, au détriment des femmes de la Caisse des Dépôts. Les critères actuels de l’Index, abordés sous des angles trop restreints, ne reflètent pas pleinement la réalité de l’égalité professionnelle au sein de notre établissement.

Pour aller plus loin, de nombreuses actions restent à mener afin d’assurer une véritable égalité de traitement entre les femmes et les hommes. L’UNSA attend avec impatience l’ouverture des négociations du prochain accord sur l’égalité professionnelle en 2026. Nous serons force de proposition pour des mesures concrètes visant à instaurer une égalité réelle au sein de notre belle maison !