Jorge, tu es actuellement Président du Cosog. En quoi ton rôle consiste-t-il ?
Tout d’abord, il s’agit d’une immense responsabilité. L’enjeu est de gérer équitablement et en toute impartialité une subvention annuelle de plusieurs millions d’euros destinée à l’ensemble de nos collègues. Cette subvention doit être accessible à tous quel que soit le niveau de revenu ou l’ancienneté au sein de notre établissement. En tant que Président de l’association, j’en suis le garant. Il est important que nos collègues puissent bénéficier des prestations du Cosog quelle que soit leur situation personnelle ou familiale. Pour cela, nous devons proposer des prestations pour les agents avec ou sans enfants, en situation de handicap ou non… Il faut également garder en mémoire la dimension sociale du Cosog ; c’est pourquoi les subventions versées pour de nombreuses prestations sont en fonction du niveau de revenu des agents ou de leurs familles.
Ensuite, en tant que Président, j’anime les instances du Cosog. Mon rôle est de maintenir des débats sereins afin que les idées soient discutées dans un esprit constructif. En parallèle, je suis conscient que l’UNSA a été portée à la première place lors des dernières élections sur la base d’un programme. Je porte donc les idées de l’UNSA afin de les faire adopter. Ce n’est pas toujours aisé. Parfois, certaines organisations syndicales sont rattrapées par des visées électoralistes. Ainsi, j’ai en mémoire plusieurs cas navrants dont le dernier en date est la fête du site en Ile-de-France où, face à l’afflux de demandes, il aurait été possible de proposer une seconde session, afin de prendre tous les inscrits, mais certains ont préféré voter contre cette session supplémentaire au motif que c’était une idée UNSA. Je ne peux que regretter ce genre de position car pour l’UNSA, les intérêts particuliers ne peuvent primer sur l’intérêt général. Mon rôle est de travailler avec l’ensemble des élus du Cosog pour aller au-delà des querelles partisanes.



Auparavant, tu étais Directeur administratif du Cosog. Cela a-t-il été un frein ou au contraire une évidence pour devenir Président ?
J’ai été très heureux d’exercer mes fonctions au sein du service administratif du Cosog. J’y ai découvert des collègues investis, avec, chevillé au corps le souci du service rendus aux ouvrants-droit. Lorsque Salomé et Luc m’ont demandé de m’engager à l’UNSA j’avais demandé à ne pas avoir de mandat au Cosog ! Il s’agissait d’une question de principe vis-à-vis de mes anciennes équipes au Cosog. Je serais passé, du jour au lendemain, d’un rôle de responsable de la mise en place des prestations à un rôle de donneur d’ordre.
Quand, au bout de deux ans de vie syndicale, Salomé m’a proposé la présidence j’ai accepté. C’était devenu une évidence. En effet, le temps avait fait son œuvre et le Cosog est un outil formidable en matière de qualité de vie au travail. Il est, de ce fait, au centre de mon engagement syndical. De plus, j’avais la chance d’avoir une bonne connaissance du Cosog. Mon expérience passée m’a permis d’être immédiatement opérationnel. Il s’agissait d’être concrètement au service à la fois de mes collègues et de l’UNSA. Je suis ravi de cette décision car elle a renforcé le sens de mon engagement.


Qu’aimes-tu dans le rôle de Président ?
La première idée qui me vient à l’esprit est le qualificatif « d’arrondisseur d’angles ». C’est un ami de l’UNSA qui m’a ainsi nommé. En effet, comme l’UNSA ne dispose pas (encore) de la majorité au Conseil d’administration il n’est pas possible de pouvoir appliquer intégralement le programme de l’UNSA sans le consentement d’une partie des autres organisations syndicales. Pour voter une prestation, il est nécessaire de négocier, d’argumenter, de convaincre… C’est intéressant puisque rien n’est plus agréable que de réussir à faire voter une prestation qui va dans le bon sens. Je dois néanmoins reconnaitre que cela peut être parfois source de frustration !



Quel est le montant annuel du budget alloué au Cosog ? Pourquoi y a-t-il près de 5 millions de réserve ?
Le montant de la subvention octroyée par la CDC est calculé par rapport à la masse salariale de l’Etablissement public. Ces dernières années la masse salariale a fortement augmenté. Ainsi, en 2023 nous bénéficions d’une subvention de près de 16 millions d’euros. Mon rôle est de veiller à ce que cette somme retourne en intégralité aux collègues.
Tu me fais remarquer, à juste titre, qu’il y avait fin 2022 près de 5 millions de réserves. Comment expliquer cela alors que mon rôle est de veiller à la consommation de la subvention annuelle ? En fait, lors des années Covid, les collègues n’ont pas pu consommer leurs prestations ce qui a abouti fin 2021 à un niveau de réserves de 7,2 millions d’euros. En 2022 et pour 2023, toutes les organisations syndicales ont voté un budget déficitaire entre 2 et 3 millions. De ce fait, en 2022 le Cosog a ainsi absorbé 2 millions de réserves il devrait en être de même en 2023. C’est le fruit d’un vrai consensus entre organisations syndicales et c’est réjouissant.


Comment avez-vous procédé ?
Nous avons mis en place des mesures ponctuelles comme le crédit vacances de 100€ ou la hausse du plafond des factures crédit vacances (700€ au lieu de 600€). Nous avons également augmenté le nombre de voyages, de sorties… En cas de fortes baisses des réserves, Il sera donc possible de revenir, en temps voulu, à un budget équilibré.


Des élections ont lieu à la fin de l’année, penses-tu renouveler ton mandat ?
Oui je souhaite renouveler mon mandat. Je le fais avec enthousiasme et je suis conscient de l’importance de la tâche qui m’est confiée. Je souhaite poursuivre ce projet en mettant au service de mes collègues mon expérience et mon savoir-faire. D’autant qu’une équipe complète m’accompagne dans cette aventure !