Motivée par une mise en conformité juridique de la SVD Angers/Paris jugée « en dehors du cadre légal », la Direction générale de la CDC a travaillé ces derniers mois sur une solution de transformation du modèle actuel de nos “coops”. La situation de Bordeaux sera examinée après le déménagement de Bordeaux Lac à Amédée Saint-Germain.


Le 4 décembre lors de la dernière Commission d’action sociale du CUEP, le projet retenu par la Direction nous a été exposé. Nous vous invitons à voir le document de présentation en pièce jointe à cet article pour plus de détails.


Globalement, l’idée est d’offrir un service de guichet unique, appelé Kiosque, fédérant l’ensemble des prestations et services offerts par les différents acteurs sociaux de la CDC. Cela va de la vente de produits AGR aux activités de l’USAC en passant par la distribution des tickets de cinéma du Cosog. La liste des premiers services proposés est détaillée dans le document de présentation.


La nouvelle structure juridique sera une association entièrement subventionnée par la CDC. L’ensemble du personnel aujourd’hui salarié de l’AGR sera à terme salarié de l’association avec la conservation de l’intégralité de leurs droits. Le Conseil d’administration sera constitué de membres issus des différents acteurs sociaux dont l’AGR, l’USAC, le Cosog ainsi que la CDC.

A l’UNSA, nous jugeons l’idée intéressante car elle crée de nouveaux services pour les agents et permet de trouver une solution pérenne pour les 8 salariés de la SVD. Cependant, le montage imaginé par la Direction est selon nous perfectible sur plusieurs points :

  1. Contrairement aux autres associations, l’AGR est une structure à but lucratif et aura par sa nature la volonté de marger sur ses produits mis en vente par le Kiosque. Ceci au détriment des agents habitués aux prix très raisonnables actuellement pratiqués par la SVD. Qui au sein du conseil d’administration du Kiosque aura le rôle de défendre les intérêts des agents et contraindre l’AGR ou d’autres à des pratiques bienveillantes ? Les organisations syndicales du groupe n’auraient elles pas elles aussi leur place au sein de ce Conseil d’administration afin de jouer ce rôle ?
  2. Aujourd’hui, la SVD est en déficit d’exercice d’exploitation d’environ 350K€. Ce chiffre est à peu près constant sur les 5 dernières années. Les activités des 8 salariés vont s’étendre au-delà de la vente de produits AGR à d’autres services non rémunérateurs (distribution de produits Cosog, mise en avant des activités de l’USAC, etc.). Le « déficit » sera de facto plus lourd à porter. Il faut que la Direction en ait bien conscience et ne mette pas la pression sur la nouvelle association pour limiter des pertes qu’elle a elle-même participé à créer par ce modèle.
  3. L’équilibre politique global sera difficile à trouver entre les différents acteurs sociaux, le Kiosque et la Direction. Multiplier les acteurs augmente le risque de créer une structure difficilement gérable.

En cette période de renégociation de l’accord QVT, la Direction devrait être d’autant plus vigilante lorsqu’elle modifie une offre de services pour son personnel. Vous pouvez compter sur l’UNSA pour défendre au mieux vos intérêts !