La Direction générale de la CDC propose un nouveau système d’épargne salariale présenté comme plus simple et mieux disant pour la période 2025/2027.

La CFDT et la CFE-CGC sont les deux organisations syndicales qui se sont annoncées signataires d’emblée. La CGT a été signataire hors du délai fixé par la DRH, ce qui a permis à la Direction d’avoir un accord dit majoritaire.

Pour l’UNSA, cet accord est en régression par rapport à l’existant sur bien des points et pour toutes les catégories de personnels.


Ce que cela implique pour l’ensemble des personnels :


  • Hormis la possibilité d’effectuer des versements volontaires abondés, ceux-ci ne se feront plus à partir de la fiche de paie. En effet, il reviendra à chacun la responsabilité de mettre en place des versements ou des virements à partir de son propre compte bancaire vers le prestataire. Ceci posera donc un risque d’oubli, d’insuffisance de provision sur le compte bancaire entraînant de facto des coûts pour l’agent, avec au final un risque de découvert et d’agios.
  • Il n’y a aucune augmentation des plafonds d’abondement du PEE ou du PERECO mais seulement l’expression du plafond non plus en montant, mais en pourcentage du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS).
  • L’augmentation du versement unilatéral de 541 € à 550 € en 2025 est ridicule et n’est qu’un mirage. La seule application de l’inflation sera bien plus forte que ces 9€.
  • Une incitation encore plus forte à placer l’intéressement dans le PERECO bloquant jusqu’à la retraite des sommes dont de nombreux collègues peuvent avoir besoin en raison d’une perte de pouvoir d’achat.
  • Le maintien d’un minimum de 15 € par versement.
  • Un abondement qui continue de dépendre du calendrier de la paie. Ainsi, si vous faites un versement libre le 11 du mois, vous ne percevez l’abondement qu’un mois et demi plus tard.
  • La promesse hypothétique de la DRH d’un coût supplémentaire pour l’employeur estimé à 1 million d’euros. Promesse que le Directeur général lui-même n’a pas voulu confirmer lors du CUEP (Comité Unique de l’Etablissement Public).
  • Une mise en place en janvier 2025 avec un risque opérationnel fort de transfert des fonds pendant les fêtes de fin d’année vers un nouveau prestataire.
  • L’absence de garantie sur la performance des futurs fonds et sur les coûts associés.

Pour les rémunérations < 70K€


Le plancher d’abondement de 518 € destiné aux plus petites rémunérations qui existait à la fois sur le PEE et le PERECO disparaîtsoit un manque à gagner de 1 036 €.

Ce nouveau dispositif d’alimentation du PEE et du PERECO par les agents entraînera très probablement l’arrêt de versements réguliers de la part des personnes ayant les plus faibles revenus ou des difficultés financières.

Pour les rémunérations > 70K€


Pour tous les agents dont la rémunération moyenne est supérieure ou égale à 70 K€ (fixe + variable), l’agent devra faire des versements plus importants qu’actuellement pour atteindre le même niveau d’abondement par l’employeur.

Signataire de tous les accords d’épargne salariale depuis leur mise en place à la CDC, l’UNSA a refusé d’apposer sa signature sur un système compliqué et pas mieux disant. Pour l’UNSA, il n’était pas concevable de faire peser le moindre risque sur l’épargne des agents. L’UNSA considère qu’il vaut mieux rester sur le dispositif actuel, plus protecteur des intérêts des personnels.

Pourtant, l’UNSA a été force de propositions pendant toute la négociation. Si la volonté réelle de la Direction avait été de permettre à chaque agent d’atteindre le plafond d’abondement plus facilement, il fallait simplifier le dispositif comme ce que permettait la loi depuis fort longtemps. A savoir mettre un taux d’abondement de 300% quel que soit le montant versé. Cela avait non seulement le mérite de la simplicité mais aussi permettait à TOUS d’atteindre plus facilement l’abondement maximum et enfin ne coûtait rien de plus à la CDC à plafonds d’abondement inchangés.

C’est une occasion manquée d’améliorer le dispositif et un cadeau magistral fait par les signataires à la Direction générale, qui fera à coup sûr des économies sur le dos des agents dans les 3 années à venir.

Enfin, l’UNSA ne cautionne pas la volonté politique de la Direction générale de quitter EPSENS (Groupe Malakoff Humanis) pour rejoindre un autre acteur dont personne aujourd’hui ne connaît le nom (sauf peut-être le Directeur général de la CDC) !

Un accord que l’UNSA juge Perdant / Perdant pour les salariés et fonctionnaires de l’Etablissement public CDC !