La visioconférence permet certes de se réunir à distance, mais elle n’a pas, pour autant, que des avantages. En effet, les psychologues alertent sur un nouveau risque du télétravail, appelé « zoom fatigue ».

Qu’est-ce que la « Zoom fatigue » ?

Zoom est l’un des outils les plus courants pour les visioconférences et a donc donné son nom au nouveau phénomène. C’est un épuisement lié à l’utilisation croissante de logiciels de visioconférence comme Teams, Skype, Zoom…, en télétravail ou même, à titre personnel, pour voir ses proches.

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Zoom fatigue, ou plutôt « Teams fatigue » à la Caisse des Dépôts, quelles en sont les 4 raisons ?

  1. Un contact visuel abusif

Pendant les réunions « classiques », les participants peuvent se dégourdir les yeux : ils peuvent observer les éléments de décor de la pièce, du mobilier, de la présentation projetée sous leurs yeux – sans se focaliser sur les yeux de leurs collègues.

En visioconférence, tout le monde regarde tout le monde sans échappatoire et ce n’est pas sain. Celui qui écoute est observé au même titre que celui qui parle. Nous sommes tous sans cesse soumis au regard des autres. La quantité de contacts visuels est considérablement augmentée. Quant à la taille des visages sur les écrans, elle est loin d’être naturelle.

Cette promiscuité visuelle peut générer du stress. Être aussi proche de la tête de quelqu’un équivaut à dire à notre cerveau qu’il est dans une situation soit amoureuse, soit conflictuelle. Conséquence : il reçoit des signaux erronés et il est surstimulé.

Astuce UNSA : réduire la taille de la fenêtre afin de diminuer le visage de l’interlocuteur et utiliser un clavier externe à l’ordinateur pour augmenter la distance entre soi et l’écran.

  1. Se voir en permanence en vidéo épuise

Dans le monde réel, si quelqu’un vous suivait constamment avec un miroir, de telle sorte que quand vous parlez à des gens, prenez des décisions, donnez votre avis, vous vous voyez dans le miroir, ce serait tout simplement fou. Cet « effet miroir », en plus de ne pas avoir son équivalent dans la vie réelle, est nocif. Un des dangers consécutifs est une perte de l’estime de soi.

Astuce UNSA : Enlever le retour de sa propre vidéo pendant la visioconférence.

  1. Rester assis réduit votre capacité à penser

Qui n’a jamais vu quelqu’un au téléphone faire les cent pas, se balader, ou au contraire s’asseoir confortablement ? Cette mobilité est possible avec une conversation téléphonique, alors qu’elle est plus restreinte lors d’une visioconférence, sans parler de la nécessité d’avoir une bonne connexion, qui implique souvent de rester à son domicile, à portée de sa box internet ou du Wifi. Dommage, surtout lorsque l’on sait que le fait de bouger permet de mieux fonctionner sur le plan cognitif.

Astuce UNSA : Comme les hommes et les femmes pensent mieux quand ils se déplacent (cf. Aristote), n’hésitez pas à bouger de votre siège.

  1. Ne pas pouvoir analyser le langage corporel trouble gravement votre sociabilité

Habituellement, la compréhension d’un discours est complétée par un tas de paramètres non verbaux : les attitudes, les gestes, les mouvements, entre autres. Éléments qui n’existent plus en ligne. Il nous faut faire plus d’efforts pour compenser ce manque corporel. Cela crée une charge mentale supplémentaire, car le traitement de ces signaux est inconscient.

Astuce UNSA : S’il s’agit d’une longue réunion en distanciel, accordez-vous une pause, en utilisant uniquement l’audio pendant quelques minutes.

Sans oublier les bonnes pratiques

  • Eteindre les outils numériques en dehors des heures de travail
  • Faire une pause déjeuner sans outil numérique
  • Faire au moins 30 mn d’activité physique
  • Faire des balades, même dans un rayon de 10km

N’hésitez pas à contacter vos correspondant(e)s UNSA CSSCT si nécessaire !