Lors du CUEP du 17 septembre, par la voix de Salomé Vaillant, l’ensemble des organisations syndicales ont dénoncé la dégradation du dialogue social. Voici l’intégralité de la déclaration :


Monsieur le Directeur Général,


Nous avons appris que le Directeur des relations sociales s’est rendu à Courchevel pour annoncer aux personnels la fin de leur contrat de travail avec le COSOG et évoquer avec eux la suite. Cela nous choque alors que vous n’avez toujours pas répondu aux organisations syndicales sur le sort du chalet suite au CUEP du 22 juin et au message de l’intersyndicale de début juillet rappelé, en votre absence, au CUEP du 23 juillet. Merci de bien vouloir nous répondre maintenant en séance et par écrit dans les prochains jours sur ce point.


De telles méthodes sont inédites à la CDC, elles viennent porter un nouveau coup grave aux principes du dialogue social et à l’intérêt que vous dites attacher à la parole et aux revendications portées par les représentants du personnel, y compris quand elles sont unanimes. Elles confirment la forte dégradation du dialogue social. Nous ne pouvons plus parler de négociations sur la majorité des dossiers en cours (accord-cadre, indemnité télétravail, Ivry…).

Dans ces conditions vous comprendrez que nous ne souhaitons pas participer à ce dialogue de sourds et nous ne siègerons pas dans cette instance.

C’est trop pour l’ensemble des organisations syndicales, n’ajoutons pas l’humiliation au mépris…

Paris, le 17 septembre 2021



Suite à cette annonce et au départ des organisations syndicales du CUEP, le Directeur général a envoyé ce courrier :

Voici la réponse de l’intersyndicale au courrier du DG :



Monsieur le directeur général,

Les organisations syndicales ont quitté la séance lors du dernier CUEP du 17-09-2021 après vous avoir interpelé sur la très forte dégradation du dialogue social et sur l’absence de réponse à nos demandes sur la vente du chalet de Courchevel.

La réponse que vous nous avez adressée ce jour soulève notre stupeur et notre courroux.

1/ Notre stupeur car votre courrier n’apporte aucun élément de réponse sur les conditions du dialogue social. Nous vous avons pourtant à plusieurs reprises alerté et attendions des engagements de votre part.

A défaut, nous sommes donc conduits à vous indiquer les décisions suivantes :

– Réunion des instances : les organisations syndicales exigent le respect des règlements intérieurs en terme d’organisation des réunions, de délai de convocation et d’envoi de la documentation. Nos représentants ne siègeront pas en cas de défaut sur ces questions.

– Réunions de négociations : nous sommes excédés par les séances de présentation sans échange réel et demandons que les documents nous parviennent 5 jours francs avant les réunions afin de pouvoir les examiner et concentrer le temps de réunion sur la négociation réelle. A défaut nous ne viendrons pas à ces réunions et très concrètement :

– nous ne participerons pas aux réunions agendées cette semaine sur l’épargne salariale (jeudi 23), le droit à la déconnexion (vendredi 24) dès lors que nous n’avons pas reçu les documents à ce jour ;

– nous suspendons toute participation à la négociation sur l’accord-cadre sur l’emploi, les compétences et parcours professionnels jusqu’à 5 jours francs suivant la remise de la version 0 du texte d’accord.

2/ Notre courroux parce que votre réponse sur le dossier Courchevel reste proprement inadmissible. Nous avons pourtant dû attendre cette formalisation plusieurs mois faute de réponse de votre part à notre interpellation lors du CUEP de juin, rappelé par mail début juillet et en CUEP en votre absence le 23/07/2021. Nous ne pourrons pas laisser sans réponse vos écrits qui mettent clairement en cause de l’action du COSOG et de sa gestion :

– L’Intersyndicale s’inscrit en faux et répondra point par point sur l’utilité sociale et la gestion du chalet ;

– Les organisations syndicales ne participeront à aucune réunion sur ce dossier tant que vous ne vous serez pas expliqué sur ce qui relève à notre sens de l’insinuation malveillante.

Nous déplorons de devoir agir de la sorte pour obtenir des conditions de travail normales. Il est grand temps que vous puissiez vous engager personnellement pour impulser un respect du dialogue et des partenaires sociaux.