La première réunion de négociation sur les objectifs de l’intéressement au titre de l’année 2025 s’est tenue le 16 avril dernier.
En ouverture de séance, la CFDT a exprimé une demande forte : que la Direction anticipe la mise en œuvre d’un taux de distribution à hauteur de 10 % dès l’année 2026, au lieu de l’échéance initialement prévue pour 2027. L’UNSA s’associe pleinement à cette exigence légitime, notamment à la suite des résultats exceptionnels annoncés en mars dernier par le Directeur général, Olivier SICHEL. Pour mémoire, l’UNSA revendique le versement d’une prime pour TOUS de 1500 €.
Des résultats 2024 qui justifient des mesures concrètes
Alors que les résultats financiers de l’année 2024 se sont révélés particulièrement élevés, le refus du Directeur général par intérim d’octroyer une prime exceptionnelle à l’ensemble du personnel constitue un signal négatif. Une telle posture apparaît déconnectée de la réalité du terrain et des efforts fournis par l’ensemble des agents.
Un objectif économique hors de portée des personnels
L’UNSA rappelle que parmi les critères retenus pour l’intéressement figure un objectif économique. Ce critère, imposé par l’ancien Directeur général, Eric LOMBARD, en réponse à une recommandation de la Cour des comptes, n’est nullement entre les mains des personnels. Il interroge sur sa légitimité dans un dispositif censé récompenser l’engagement collectif.
Des milliards de résultats, mais pour qui ?
La Caisse des Dépôts affiche 5,1 milliards d’euros de résultats. Ce chiffre n’est pas une abstraction : il est le fruit du travail de ses agents. Pourtant, ces mêmes agents peinent à percevoir un juste retour de leur engagement. L’établissement reverse 2,1 milliards d’euros à l’État — et même 3,3 milliards si l’on y intègre les 1,2 milliard correspondant aux missions de service public assurées par La Poste sans compensation par l’Etat.
Un discours public en décalage avec les actes
Comment ne pas souligner le paradoxe ? L’ancien Directeur général de la CDC, aujourd’hui ministre, appelait encore récemment les entreprises à redistribuer davantage les fruits de la croissance. Il évoquait aussi un « sac à dos trop lourd » pour la non-compensation. Un discours que nous ne pouvons qu’approuver… à condition qu’il soit suivi d’effets concrets, à commencer par l’établissement public qu’il a dirigé.