Vous avez été nombreux (2 714 personnes, soit 40 % des personnes contactées) à répondre à l’enquête inédite sur la perception et le vécu des discriminations à la CDC. L’UNSA s’en félicite, cela confirme l’intérêt des agents pour ces sujets importants !

Vous avez d’ailleurs indiqué que le sujet des discriminations vous inquiète (80 %) et 89 % d’entre vous estiment que la CDC doit être un acteur de la lutte contre les discriminations en France.

Des points positifs ont été soulignés par la grande majorité d’entre vous, comme l’action de la CDC envers les personnels en situation de handicap (81 % des répondants) et la perception que la CDC est un lieu de travail ouvert à toutes et tous (80 % des répondants).

Pour autant, à l’UNSA, certains résultats nous ont alertés et prouvent que beaucoup de travail reste à faire en interne pour lutter contre les discriminations. Voici les principaux points que nous avons relevés :

  • 43 % des répondants ont le sentiment d’avoir été victimes — et 41 % d’avoir été témoins — d’une inégalité de traitement ou d’une discrimination à la CDC ! Ces résultats sont sans appel et traduisent que le sentiment de discrimination est malheureusement présent à la CDC !
  • 25% des personnes qui se sont exprimées pensent que la CDC ne prend pas les mesures qui s’imposent en cas de problèmes de discrimination tandis que 32% sont sans opinion à ce sujet. Ce résultat doit alerter : les sanctions envers les auteurs de discriminations ne sont pas connues et les moyens existants pour lutter contre les discriminations ne sont pas non plus suffisamment communiqués. Il est urgent que la Direction agisse afin de prévenir ces situations ou de les traiter.
  • Le sentiment d’équité de traitement entre les femmes et les hommes (salaires, évolutions de carrière …) à la CDC obtient un score alarmant à 47 % des répondants seulement… Pour l’UNSA, ce très faible score est un signal fort envers la Direction. Alors que la CDC vient de publier son Index égalité professionnelle à 92 % (score honorable mais stable depuis quelques années), ce taux illustre le décalage qui existe entre la perception des agents sur ce sujet et la volonté de la Direction de se montrer « bon élève » en termes d’égalité professionnelle ! Les agents ne s’y trompent pas… L’égalité professionnelle se vit au quotidien et non pas au travers d’un Index qui ne prend pas en compte de nombreux éléments plus pertinents pour mesurer ce sentiment d’équité de traitement (par exemple le pourcentage de femmes à temps partiel qui accèdent à des promotions ou des mobilités, la proportion de femmes dans les métiers les moins qualifiés, dans les métiers d’encadrement ou dans les filières à plus fortes rémunérations …).
  • Seulement 56 % des répondants estiment que les collègues les plus âgés bénéficient des mêmes possibilités de formation et de promotion que les plus jeunes. Alors que l’accord Egalité professionnelle prévoit dans son plan d’actions « une vigilance particulière aux parcours professionnels des personnes de plus de 50 ans », l’UNSA déplore qu’à ce jour, aucune mesure concrète n’ait été déployée afin de réduire les inégalités de traitement envers cette population et demande à la DRH de prendre en charge cette question au plus vite !
  • Une faible majorité (53 %) des personnes interrogées considère qu’à la CDC, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre n’affecte pas la progression de carrière. Sur ce sujet également, l’UNSA demande à la DRH de déployer au plus vite des mesures afin de combattre les discriminations liées à ces enjeux.
  • La possibilité de s’exprimer librement sans crainte d’être jugé obtient un score très bas à 39 % ; et 34 % des répondants déclarent mettre en place des stratégies pour éviter d’être victimes de discrimination !

Cela dénote un manque de confiance des agents envers la Direction et/ou de leurs collègues. Il est indispensable de s’interroger sur les raisons d’une telle défiance et la Direction doit s’engager dans des actions afin de garantir la liberté d’expression de son personnel et de restaurer la confiance.

  • Les témoins et les victimes ont très peu fait appel aux acteurs de la lutte contre les discriminations au sein de la CDC (DRH, organisations syndicales, médecine du travail et/ou psychologue, référents « harcèlement et violence au travail »). Une mise en lumière de l’ensemble de ces intervenants doit être impulsée par la Direction et en premier lieu, sur le rôle des référents « harcèlement et violences au travail », fonction très mal connue du personnel qui obtient le score le plus bas. Cela s’explique en partie par la méconnaissance des dispositifs internes existants comme la cellule de signalement SOS_Violences_au_travail@caissedesdepots.fr ou l’adresse mail CDC-egalite-professionnelle@caissedesdepots.fr (à utiliser pour les saisines individuelles en cas de suspicion de discrimination sur les rémunérations), ignorée de 82 % des répondants.

L’enquête a mis en évidence un sentiment de discrimination et d’iniquité de traitement non négligeable au sein de l’Etablissement public avec des enjeux importants relatifs à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, à l’âge, mais aussi à la libération de la parole et à la communication des dispositifs existants. L’UNSA veillera à ce que les engagements de la Direction annoncés aux organisations syndicales lors de la présentation des résultats de l’enquête soient tenus et à ce que les mesures contenues dans l’Accord égalité professionnelle soient toutes mises en œuvre et suivies dans le temps.



L’UNSA, toujours à vos côtés pour lutter contre toutes les formes de discriminations !