A la suite de l’Assemblée générale du Cosog le 3 juin 2024, la CFDT a communiqué auprès de tous les agents sur les comptes 2023 et appelle ses partenaires syndicaux « à débattre sereinement des mesures à prendre » tout en laissant supposer que le déficit 2023 provient de la Présidence UNSA !  

Cet appel est louable, mais il convient de le contextualiser !


En premier lieu, rappelons que pendant le mandat précédent (2020-2023), la Trésorerie était gérée par la CGT. Sur le mandat actuel (2024-2027), c’est à la CFDT que revient cette fonction.


Il appartient au Trésorier de l’association de suivre de près le budget et de faire des propositions aux élus pour que les dépenses soient équivalentes aux recettes et à l’utilisation d’une partie des réserves.

Notons qu’il n’y a eu aucune alerte des Trésoriers sur une évolution rapide des dépenses en 2023 et en 2024, sur une consommation plus forte des ouvrants-droit, notamment sur le Crédit vacances, mais aussi sur les nombreuses prestations. Car l’évolution importante des dépenses s’explique, notamment par :

  • Une augmentation du nombre d’ouvrants-droit recrutés sur des emplois précaires de courte durée et qui peuvent bénéficier, dès leur arrivée, de toutes les prestations et sans compensation pour le Cosog de la part de la Direction.
  • Une demande plus forte des personnels sur toutes les prestations de loisirs ; un effet post-Covid !
  • Un rajeunissement de la population avec des enfants.
  • Une compensation très insuffisante de la Direction générale de la vente du chalet de Courchevel

Rappelons aussi que pour modifier ou créer une prestation, il faut au minimum 11 voix. L’UNSA en a 7, elle ne peut donc à elle seule faire évoluer les prestations existantes.


Il faut pour cela rechercher des alliances.

Si la CFDT, qui détient 4 voix, souhaitait faire avancer les choses, elle le pourrait. Malheureusement depuis le début de l’année, les élus CFDT votent le plus souvent contre les propositions UNSA et s’allient souvent avec les élus d’autres organisations syndicales.

Nous le regrettons fortement, car nos 2 organisations syndicales sont les seules réformistes et les programmes électoraux se rejoignent souvent.

L’UNSA propose régulièrement des pistes à la CFDT — depuis le début de ce nouveau mandat — pour améliorer et simplifier les prestations du Cosog.

Notamment sur le Crédit vacances qui pourrait être remplacé par une Aide aux Loisirs plus accessible pour tous, ou encore la mise en place d’une Billetterie au niveau national avec des droits équivalents pour tous les ouvrants-droit.

Alors OUI, l’UNSA qui est arrivée première aux dernières élections du Cosog de décembre 2023 souhaite honorer la confiance des ayants-droit, en se montrant disposée à travailler avec la CFDT (et d’autres) ; mais sur la base de propositions communes issues de nos programmes respectifs.

Cette collaboration avec la CFDT est d’autant plus souhaitable que l’Audit interne vient de rendre son rapport et ses préconisations. Une première lecture du rapport de synthèse provisoire laisse transparaître une volonté de la Direction générale d’être plus dirigiste sur les prestations mise en place par les élus et sur les équipes administratives en souhaitant clarifier la convention de gestion et le modèle RH des personnels travaillant au Cosog.

Il faut avoir le courage de modifier des prestations existantes, voire d’en supprimer ou d’en créer de nouvelles.

Le Cosog doit évoluer et s’adapter aux attentes des personnels. Pour notre part nous y sommes prêts !


L’UNSA propose publiquement à la CFDT de bâtir un programme de gestion commune des prestations du Cosog pour la durée du mandat. Et de mettre de nouvelles mesures en place dès 2025.