Comme les années précédentes, l’UNSA déplore que les élus FSSSCT (Formation Spécialisée de Santé, de Sécurité et de Conditions de Travail) n’aient pas été associés à l’élaboration du baromètre QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail). Cette année, un large volet lié à la politique managériale a été ajouté dans le questionnaire alors que le volet santé et conditions de travail devrait primer.

Sur le fond, si nous constatons une hausse de la participation des agents à ce baromètre social (69 %), nous alertons sur la hausse notable du stress ressenti par l’ensemble des personnels (55 % des agents et managers ressentent du stress dont 37 % de stress « perturbateur »).

Tandis que la Direction estime encore une fois qu’il appartient aux managers de s’approprier les résultats et de travailler avec leurs équipes pour trouver des solutions, l’UNSA a pointé l’impact délétère de certaines décisions organisationnelles, des réorganisations en cascade, et la non-reconduction forcée de CDP (Contractuels de Droit Public) dans toutes les Directions dans le cadre du « pilotage budgétaire ».

Pour l’UNSA, l’analyse des risques professionnels — en particulier les RPS (Risques Psychosociaux), dont le stress — doit être multidimensionnelle. Si nous rejoignons la Direction sur le fait que le dialogue collectif de proximité permet d’agir sur les causes de stress propres à chaque service, d’autres causes organisationnelles générales ne peuvent être traitées et impulsées que par la Direction ! Les réponses des collègues illustrent d’ailleurs la nature transversale de nombreux irritants (interruption des tâches, fluidité des interfaces, mobilité et perspectives d’évolution professionnelle) et la question de la charge de travail demeure centrale.

L’UNSA appelle la Direction à s’emparer de ces premiers constats pour construire une véritable politique de prévention des risques psychosociaux au sein de l’Établissement public. En la matière, l’UNSA attend un vrai rapprochement des résultats de ce baromètre avec les outils de prévention* : l’évaluation des risques professionnels ne doit plus se borner à reprendre de manière stéréotypée ces résultats dans le Document Unique (DUERP) ; et cette restitution devrait permettre de définir avec précision les actions concrètes et opérationnelles de prévention pour agir sur les risques professionnels identifiés (PAPRIPACT).

* Le DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels) consiste à identifier, recenser et évaluer les risques professionnels. Le PAPRIPACT (Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d’Amélioration des Conditions de Travail) permet de mettre en place les mesures pour y remédier.