Lors de la séance du 19 novembre 2025, la DRH a présenté un dispositif expérimental de retraite progressive pour 2027-2029.

Les deux modalités proposées par la Direction pour la période 2027-2029 présentent des limites significatives :

Modalité 1

  • Durée : 3 ans avant le départ en retraite.
  • Temps partiel : 80 % sans possibilité de cumul ni de succession avec la MATT.

Problématique : Cette formule n’offre pas d’avancée par rapport à la MATT actuelle, qui permet un temps partiel de 80 % à 90 % payé à 100 % par l’employeur grâce à l’effort d’épargne de jours de congés de l’agent et d’un abondement employeur en jours.


Modalité 2

  • Durée : 2 ans après 2 ans de MATT et avant le départ en retraite.
  • Temps partiel : 70 % à 80 % payé par l’employeur à 70 % à 80 %,
    la différence avec le salaire à temps plein étant réglé en partie par la retraite progressive.
  • Surcotisation prise en charge pour les privés/contractuels
    (dans la limite temps plein).
    • Pour les fonctionnaires, octroi d’une prime selon le corps (la surcotisation ne pouvant pas être prise en charge par l’employeur)

1 000 € annuels pour les agents de catégorie C
1 500 € annuels pour les agents de catégorie B
2 000 € annuels pour les agents de catégorie A


Pour l’UNSA : cette proposition est trop limitée

Pour l’UNSA, il faut une vraie ambition. Nos demandes sont claires :

  • Tout d’abord, l’UNSA souhaite que la date de mise en œuvre de ce dispositif soit avancée en 2026. Attendre 1 an de plus alors que ce sujet avait déjà fait l’objet d’un engagement dans l’accord cadre précédent n’est pas souhaitable.  
  • L’UNSA souhaite étendre le dispositif sur 5 ans dans le cadre d’un cumul possible avec la MATT, soit 3 années de MATT et 2 années de retraite progressive aidée.
  • L’UNSA souhaite également que le temps partiel aidé accordé dans le cadre de la retraite progressive puisse être porté jusqu’à 50 % et non 70 % comme le propose la Direction.
  • L’UNSA demande de rehausser les montants des primes proposées actuellement trop faibles pour compenser la perte de la surcotisation employeur pour les fonctionnaires.
  • L’UNSA demande que les surcotisations et les primes concernent à la fois le régime obligatoire et le régime complémentaire (RAFP pour les fonctionnaires et AGIRC/ARCCO pour les salariés).
  • L’UNSA souhaite une compensation des temps rendus disponibles par des ressources (intérim interne, embauche de jeunes, mobilités internes) pour limiter l’impact sur les collectifs.
  • L’UNSA souhaite que toute demande de mise en place de cette retraite progressive aidée ne soit pas soumise à accord de la hiérarchie.
  • L’UNSA souhaite que cette mesure de retraite progressive n’ait pas d’impact sur le calcul de l’indemnité de départ en retraite, sur la PVO, sur l’intéressement et sur les montants attribués dans le cadre de la médaille du travail (calcul sur un salaire à 100 %).

L’UNSA attend de vraies avancées
L’UNSA continuera d’exiger un dispositif plus souple,
plus protecteur et réellement attractif. La DRH doit revoir sa copie : les agents méritent mieux.