Après sept réunions de négociation depuis le lancement des discussions le 10 avril dernier, les travaux sur le futur Accord-Cadre 2026-2028 peinent à trouver leur rythme.
Si les échanges ont permis d’ouvrir plusieurs chantiers, notamment autour de l’emploi, des parcours professionnels et de la formation, force est de constater que les avancées restent limitées.
L’UNSA alerte sur les écarts persistants entre les objectifs affichés de rééquilibrage emploi public/privé et les projections à ce stade, en total décalage avec ces objectifs.
Sur les thématiques Emploi/ Carrière et Formation, l’UNSA a fait part de propositions détaillées, visant à mieux encadrer les trajectoires professionnelles et à garantir une gestion plus équilibrée entre les différents statuts.
L’UNSA a demandé :
Pour les agents fonctionnaires
- Un objectif de 210 recrutements de fonctionnaires sur la période triennale (contre les 150 actuellement envisagés) avec une montée en puissance dès 2025 (40 % de recrutements externes), pour atteindre au moins 65 % en 2028, afin de palier la diminution importante de la part de fonctionnaires dans les effectifs ces dernières années.
- La pérennisation des agents détachés après deux ans, dès lors qu’ils en expriment le souhait et donnent satisfaction.
Pour les agents de droit privé
- La création d’un deuxième grade de DET afin de permettre aux personnels de droit privé, en grande majorité cadres, de connaître des déroulements de carrière adaptés, avec une possibilité de promotion supplémentaire entre ces deux grades.
- Une harmonisation dans l’utilisation des droits CPF : l’UNSA demande un financement par la CDC de la totalité du reste à charge (actuellement réglé par les personnels de droit privé uniquement).
Pour les personnels en CDPI
- La création d’un volet complémentaire au cadre de gestion existant, avec notamment des possibilités de promotions entre les catégories C, B et A.
Enfin, pour l’ensemble des personnels
- Le renforcement des passerelles internes avec la proposition d’une offre de formation étoffée, répondant aux besoins des agents sur le terrain et permettant une vraie progression professionnelle sans impacter les droits CPF.
- La mise en place d’une vraie « politique VAE » (Validation des Acquis de l’Expérience),permettant à la fois une reconnaissance forte des acquis et des expériences des agents et un recours plus important à la mobilité interne.
- Une meilleure anticipation des départs pour offrir aux agents internes davantage de perspectives de mobilités.
Malgré des échanges fournis, les réponses de la Direction restent en deçà des attentes, tant sur le fond que sur la méthode.
À ce stade, de nombreuses fiches de travail restent à clarifier, et les indicateurs de suivi apparaissent encore trop flous.
Pour autant, l’UNSA reste engagée dans un dialogue constructif.
Nous avons salué les premiers éléments de transparence transmis par la Direction et nous continuerons à faire des propositions concrètes et réalistes.
L’UNSA attend désormais des signaux forts à la rentrée: des orientations consolidées, des objectifs mieux définis et une véritable volonté de construire un accord à la hauteur des enjeux pour les agents.