Une nouvelle fois, lors du CUEP (Comité Unique de l’Etablissement Unique) du 8 novembre 2024, la DRH a été sourde aux demandes de l’UNSA concernant le jour de solidarité. En effet, nous avons demandé à la Direction de trouver des modalités plus indolores pour tenir compte du télétravail généralisé qui conduit pour une bonne partie des agents à effectuer plus d’heures sans que cela soit mesurable.

Nous avons également rappelé que l’employeur a une latitude sur les modalités de mise en place de cette journée de solidarité car la loi permet à l’employeur de fractionner cette journée. Nous avons demandé, en vain, le fractionnement de cette journée, afin de la rendre quasi-indolore pour l’ensemble des agents de la CDC. 

Depuis 2020, la DRH nous promet que ce sera pour l’année prochaine ! Pourquoi cette attente ? L’UNSA soupçonne, qu’une nouvelle fois, la Direction, sous prétexte de solidarité, tire profit de la situation. En effet, comme nous l’a indiqué un cabinet d’avocats : « lors de la journée de solidarité, les salariés travaillent gratuitement. Une partie des gains pour l’employeur est reversée sous forme d’une Contribution Solidarité Autonomie (CSA), fixée à 0,3 % de la masse salariale. Ces fonds sont destinés à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui finance des actions en faveur des personnes âgées ou handicapées. Ce dispositif profite directement aux entreprises, car ce taux de 0,3 % est inférieur à la valeur réelle des heures travaillées gratuitement par les salariés. En effet, avec une durée légale annuelle de travail de 1 607 heures en France, les 7 heures gratuites représentent 0,4 % de la masse salariale. De plus, un salarié génère bien sûr davantage de valeur que son coût, ce qui signifie que les entreprises tirent un bénéfice direct de cette mesure. Depuis son instauration, la journée de solidarité a donc contribué à augmenter les profits des entreprises, au détriment des salariés. »

L’UNSA demande donc à la DRH de revoir sa copie en proposant, dès 2025, de fractionner la journée de solidarité sur toute l’année et de rendre ce jour de congé aux agents de la CDC qui, aux dires du Directeur général, sont pleinement investis au service de l’intérêt général. Il serait temps de renvoyer l’ascenseur en mettant en actes ces belles paroles !


Vous pouvez compter sur l’UNSA pour se battre pour vos droits !