Salomé, à l’occasion des vœux du Directeur général, le 15 janvier dernier au Théâtre des Champs Elysées, Eric Lombard a souligné l’importance du dialogue social. Qu’en penses-tu ?

Nous l’avons bien noté; c’est assez rare pour le remarquer ! Nous nous en réjouissons, d’autant plus que de nombreux dossiers sont actuellement négociés au niveau de l’Etablissement public : la protection sociale, la Qualité de Vie au Travail (QVT) et l’épargne salariale.


Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Le dossier Protection sociale est très important à nos yeux et nous souhaitons qu’il puisse aboutir rapidement. La Direction semble vouloir changer de prestataire, actuellement l’Ipsec, avec les conséquences que cela pourrait engendrer sur les garanties des contrats des personnels et de leur famille.

L’UNSA veillera particulièrement au maintien du niveau des prestations délivrées, ainsi qu’à la tarification des contrats pour les personnels. Par ailleurs, à cette occasion, l’UNSA demande que le taux de subventionnement de la mutuelle soit identique pour tous les personnels publics et privés.

La QVT est un accord très large, avec de multiples dispositifs. L’UNSA demande la pérennisation de deux dispositifs existants :

  • le remboursement des frais de transport à 80 %,
  • et la Rupture Conventionnelle Individuelle Accompagnée (RCIA).

L’UNSA souhaite également enrichir l’accord, au moins sur deux mesures :

  • l’attribution de tickets restaurants les jours télétravaillés et une augmentation de l’indemnité de télétravail,
  • le passage aux 135 jours de télétravail libre, et la possibilité de pouvoir combiner des jours fixes et des jours flottants.

L’UNSA demande également de faire un point sur la semaine de 4 jours, d’autant que le gouvernement veut développer cette mesure dans toute la Fonction publique.

Enfin, un avenant à l’accord sur l’épargne salariale est actuellement en cours de discussion. Nous espérons, par ce biais, faire progresser les rémunérations des personnels.

Compte tenu du blocage du Gouvernement et du Directeur général sur les rémunérations directes (point d’indice, PFT, PVO…), l’UNSA propose de nouvelles mesures sur le PEE et le PERECO, comme l’abondement à 300 % des versements volontaires, la suppression du plafond global PEE/PERECO (ainsi que le permet la loi) et le passage du versement unilatéral annuel à 820 €. Nous demandons également de porter le taux d’intéressement à 10 % de la masse salariale.


Et au niveau du groupe CDC ?

Là, c’est une autre histoire ! Actuellement, il n’y a pas de pilote dans l’avion… les réunions des commissions emplois et COMPAREF ne sont pas présidées par la DRH Groupe. La renégociation de l’accord sur l’égalité Femmes/Hommes est repoussée au second semestre, et rien ne figure à l’agenda social sur la négociation d’un accord de redistribution d’une petite partie des résultats du Groupe, en dépit d’une demande unanime des organisations syndicales représentatives UNSA, CGT, CFDT et CGC. Et alors même que, pour la troisième année consécutive, le Groupe CDC annoncera en mars prochain d’excellents résultats.

Sur tous ces sujets, plus que des mots, nous attendons désormais des actes concrets ! Et des réponses à nos demandes.


Merci, Salomé.