Le rapprochement entre la DRS et le SRE se précise avec l’intégration de leurs SI, prévue fin 2022, en guise de bague de fiançailles pour une demande en mariage que le directeur des retraites ne cache plus. Ce n’est pas une surprise puisque ce partenariat est déjà ancien et ce projet de mutualisation constitue une avancée opérationnelle majeure dans le cadre de la future réforme de notre système de retraite et un grand pas vers la création d’un pôle public.
L’UNSA aurait toutefois souhaité être associée aux négociations du contrat de mariage car l’expérience récente de l’adoption du CPF s’est faite sans les moyens nécessaires pour faire grandir ce nouveau-né dans de bonnes conditions. Aujourd’hui les agents ne peuvent plus accompagner correctement sa croissance. Demain il sera forcément question de dot si Bercy accorde à la CDC la main du régime des fonctionnaires de l’état.
C’est pourquoi, si cette union nous parait naturelle, nous attendrons la publication des bans pour nous en réjouir pleinement tout en espérant que Bercy ne joue pas la fille de l’air en emportant les bijoux de famille.
Plein d’entrain et de PEP’s, le directeur des retraites a déjà lancé les préparatifs, à commencer par un bon coup de peinture de la DRC qui s’agrandit. On ne sait pas encore si elle sera bleue ou rose, mais elle réunira les DRC de Bordeaux et d’Angers et sera rattachée directement à la DRS. Au passage, les établissements d‘Angers et de Bordeaux voient leurs futurs organigrammes tenir sur un timbre-poste.
Cette réorganisation n’est pas aussi mineure que le directeur veut bien le dire. Les emplois, les conditions de travail, la nature et l’intérêt au travail de tous les collaborateurs des DRC bordelaise et angevine sont en jeu. Et au-delà, les services de gestion seront également impactés puisqu’il est question de transférer certains actes aux téléconseillers…
Préparer un nid douillet à cette famille, qui va également s’agrandir à des projets cousins liés à l’âge ou au handicap, n’est pas une mince affaire.
