Le protocole PPCR permet une revalorisation des carrières avec une amélioration des grilles de rémunération des agents titulaires à partir de 2016 ou 2017 et ce, sur plusieurs années. Ce protocole a été négocié longuement. En 2015, l’UNSA a estimé qu’il représentait une indéniable avancée pour la Fonction publique.



Aujourd’hui, l’UNSA Fonction Publique considère que le gouvernement ne respecte pas la parole de l’État lorsqu’il décide de reporter d’un an sa mise en œuvre malgré l’annonce de la confirmation de son application d’ici la fin du quinquennat.

Lors de la réu­nion du 24 octo­bre obte­nue lors du rendez-vous sala­rial, les pro­jets de décret rela­tifs à ce report ont été pré­sen­tés avant le conseil commun de la Fonc­tion publi­que prévu le 6 novem­bre.

Ces pro­jets confir­ment le pro­to­cole PPCR tout en fai­sant de l’année 2018 une année blan­che. L’objec­tif du Gouvernement est d’économiser 800 mil­lions d’euros sur 2018 !

Dans ces pro­jets, l’année 2018 est repor­tée à 2019, 2019 à 2020 et 2020 à 2021.

Quelle sont les consé­quen­ces ?

La réponse avec trois exem­ples :

◾ Les agents de la filière sociale devaient passer en catégorie A au 1er février 2018. Ils le feront mais un an plus tard, le 1er février 2019.

◾ Les échanges primes/points d’indice prévus en 2018 auront lieu en 2019.

◾ La fin des mesures PPCR prévues pour la catégorie B est repoussée d’un an…

Tous les agents de la Fonc­tion publi­que, poli­ciers, ensei­gnants, infir­miers, sur­veillants péni­ten­tiai­res … cons­ta­te­ront avec amer­tume que l’amé­lio­ra­tion obte­nue et prévue pour 2018 ne s’appli­quera pas l’an pro­chain. Cumulée avec le gel de la valeur du point d’indice, avec la com­pen­sa­tion mini­mum de la CSG et la hausse des coti­sa­tions retrai­tes, le report d’un an de PPCR se tra­duira même par une baisse de leur rému­né­ra­tion nette sur leur paye de jan­vier 2018.

Pour l’UNSA, cette déci­sion remet en ques­tion le dia­lo­gue social dans la Fonction publi­que et marque une rup­ture de confiance des agents vis à vis du Gouvernement et des employeurs publics.

L’UNSA conti­nue d’argu­men­ter et d’agir car les agents ont besoin d’une juste reconnais­sance de leur enga­ge­ment au ser­vice de la popu­la­tion.