Diviser les personnels cadres et non-cadres :

Lors de la seconde et dernière séance de négociation le 23 janvier 2019, Paul PENY a présenté un nouveau projet qui prévoit la mise en place d’une prime fiscalisée :
– Versement d’une prime de 800 € bruts bénéficiant aux personnels dont la rémunération est inférieure ou égale à 1,5 fois le SMIC ;
– D’une prime de 500 € bruts bénéficiant aux personnels dont la rémunération est supérieure à 1,5 fois le SMIC et inférieure ou égale à 2 fois le SMIC ;
– D’une prime de 250 € bruts bénéficiant aux personnels dont la rémunération est supérieure à 2 fois le SMIC et inférieure ou égale à 3 fois le SMIC.

Ces mesures reviennent à opposer les non-cadres et les cadres !

En effet, les propositions mises sur la table de ces pseudo-négociations concernent environ 200 personnes pour la prime de 800 €, 1000 pour la prime de 500 € et 1800 pour celle de 250 € sur 6600 salariés et fonctionnaires. La quasi-totalité des cadres, qu’ils soient salariés ou fonctionnaires (catégorie A et B+) seront exclus du dispositif.

Diviser les personnels de droit privé et les personnels de droit public :

A ce stade, environ 500 salariés de droit privé seraient concernés par les mesures sur 2200 personnes et environ 2000 fonctionnaires sur 3500.
Ainsi, si la proposition de la Direction reste à ce niveau, c’est au moins 50% du personnel qui sera exclu de la mesure dite « pouvoir d’achat ».

Diviser les syndicats :

Alors que la demande intersyndicale adressée au Directeur général de la CDC début janvier 2019 était d’obtenir l’attribution d’une prime « pouvoir d’achat » pour TOUS les personnels, certains syndicats « révolutionnaires » semblent prêts à apposer leur signature à l’accord proposé par le DRH. Les personnels apprécieront !

Par ailleurs, toutes les organisations syndicales – sauf la CGT – ont demandé que la Direction mette en place un complément d’intéressement.

La position de l’UNSA :

Si l’UNSA se félicite de l’augmentation du premier palier à 800 € pour les plus bas salaires, elle ne peut que regretter que seules 200 personnes sur 6600 soient concernées … De même, l’UNSA ne cautionnera ni l’exclusion de la moitié des personnels d’une mesure « pouvoir d’achat », ni la mesurette de prime fiscalisée de 250 € pour 1800 personnes.

L’UNSA demeure sur la demande intersyndicale d’attribution d’une prime pour TOUS les personnels et a proposé en séance la mise en place de mesures similaires à celles accordées à la CNP (à savoir : 400 € d’intéressement pour tous, 1000 € pour les plus bas salaires et 800 € pour ceux inférieurs à 53 900 €). Nouveau refus du DRH !

En conséquence, l’UNSA demande :


– le versement d’un supplément d’intéressement de 400 € pour tous (mesure qui a l’avantage d’être une prime défiscalisée),
– le versement d’une prime dégressive allant de 1000 € bruts pour les plus bas revenus jusqu’à 500 € minimum pour les autres rémunérations.

Le DRH a confirmé qu’il fallait parvenir à la signature d’un accord entre la Direction et les syndicats pour mettre en place les mesures et que le projet serait présenté au CUEP du 8 février prochain.

Éric LOMBARD lors de ses vœux a valorisé avec de belles paroles le travail collectif des équipes et l’investissement des personnels
dans toutes les directions de l’Etablissement public.

L’UNSA attend maintenant des actes et une reconnaissance qui doit se traduire au plan financier, pour tous !