Monsieur le Directeur général,


L’ensemble des organisations syndicales représentées en CSSCT vous font part de leur vive émotion à la suite de la réunion de cette instance le mercredi 17 juin 2020.


En effet, dès l’ouverture de la séance, la présidente du CSSCT a demandé de modifier l’ordre du jour pour « évoquer » une nouvelle phase de déconfinement à compter du 22 juin, sur la base d’un document remis en séance. Cette proposition conduit à modifier très sensiblement les règles applicables et présentées dans les instances nationales et locales, sur la base d’une simple information et sans recueillir un nouvel avis des instances.


Cette présentation a donné lieu à des incidents de séance, empêchant de traiter les points de consultation inscrits à l’ordre du jour. Cette pratique ne va pas dans le sens d’un dialogue social apaisé et constructif que nous appelons de nos voeux.


La diffusion le lendemain même d’un flash info à l’ensemble des personnels a été ressentie comme un affront au dialogue social, et une nouvelle entorse aux engagements que vous aviez pris à la suite de l’interpellation de l’ensemble des organisations syndicales en2019.


L’acceptation en fin de journée de revoir le calendrier afin de consulter formellement les CSSCT n’est due qu’à la ténacité des organisations syndicales. Tout comme début mai, votre première intention aura été de passer en force et de ne dialoguer que sous la pression. Pourtant, le dialogue aura permis de réussir la première phase de déconfinement de manière progressive.


Cette situation est d’autant plus dommageable que l’ensemble des organisations syndicales est favorable à un retour progressif de tous les personnels sur site. Mais, tout comme en mai, l’évolution doit s’inscrire dans un cadre maitrisé.
De ce point de vue, il est nécessaire de repréciser clairement les conditions au retour sur site, qui ne doit pas encore devenir la règle, et de maintien en TOD (personnes fragiles, gardes d’enfants…) et d’accompagnement des personnels appelés à revenir après plusieurs mois d’absence du bureau.


De même, les conditions matérielles d’un retour sont à mettre en oeuvre. L’abandon de la jauge bâtimentaire nécessite de bien préciser les conditions de distanciation physique ou de port du masque. Les conditions de la restauration collective sont en revanche inchangées et ne permettront pas un retour de tous, à court terme.


La précipitation affichée ne correspond donc ni à la capacité de mise en oeuvre ni au respect de la prévenance due aux personnels. Nous craignons d’y voir plus une volonté d’assurer une communication externe favorable à votre image que le souci réel des conditions de travail des personnels.


Nous vous demandons en conséquence de garantir la consultation préalable des instances, et à travers le calendrier induit, outre le respect des instances, de permettre une mise en oeuvre réaliste et partagée de cette nouvelle étape de retour progressif vers la normale.


Soyez assuré, monsieur le Directeur général, de notre parfaite considération.

Les secrétaires généraux et représentants des CSSCT