Alors que la Caisse des Dépôts vient de fêter son Bicentenaire à Bordeaux la semaine passée, les personnels de la Caisse des Dépôts (CDC) ont appris avec consternation que le gouvernement, dans le cadre de deux dispositions discrètes et sibyllines du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2017) présenté la semaine dernière par Marisol Touraine, envisageait de transférer à la MSA la gestion de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) et du FCATA (fonds commun accident du travail agricole). Le FCAT (fonds commun des accidents du travail non agricole) étant lui transféré au régime général.

Gérée par la CDC depuis 1952 au sein de sa Direction des Retraites et de la Solidarité, l’ASPA concerne presque 70 000 allocataires particulièrement fragiles et démunis (femmes isolées ; travailleurs migrants âgés, …). Cette activité occupe 75 « équivalents temps plein » (ETP) essentiellement situés à Bordeaux. Quant au FCAT et FCATA gérés également depuis les années 50 par la CDC, ils concernent plusieurs dizaines de milliers d’accidentés du travail (travailleurs ou exploitants agricoles) et représentent 16 ETP.

Ainsi, ce sont plus de 100 emplois directs ou indirects qui sont menacés sur le site de Bordeaux Lac dès le 1er janvier 2018 sans pour autant donner lieu à la moindre création d’emploi au sein de la MSA ni à la moindre économie. En effet, la convention d’objectif et de gestion (COG) qui vient d’être conclue pour cet organisme prévoit la suppression de 1300 emplois.

Cette annonce est d’autant plus inacceptable que la CDC assure cette mission publique dans un cadre unanimement reconnu d’expertise et d’efficacité , y compris par le gouvernement, puisque qu’une nouvelle COG était en passe d’être conclue avant cette annonce.

Réuni ce jour en assemblée générale sur le site de Bordeaux lac à l’appel de leurs organisations syndicales (CGT, FO, UNSA, CFDT, SNUP), les salariés ont démontré leur détermination à s’opposer à cette décision inique et incompréhensible.

Ils interpellent ce jour les parlementaires afin que ces deux dispositions scandaleuses soient retirées du PLFSS par amendement.

Bordeaux, le 29 septembre 2016